Atteintes aux droits humains
L'Arabie saoudite échoue à entrer au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU

L'Arabie saoudite n'a pas obtenu de siège au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, un échec applaudi par les défenseurs des droits humains. Les ONG soulignent les abus du régime de Mohammed ben Salmane.
Publié: 09.10.2024 à 21:05 heures
Photo: imago images/Steinach
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AFP Agence France-Presse

L'Arabie saoudite a échoué mercredi à entrer au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, un rejet par l'Assemblée générale des Nations unies salué par des défenseurs des droits humains qui avaient aussi dans le collimateur des pays d'Afrique qui, eux, ont été élus.

Cet organe onusien censé défendre les droits humains et les libertés publiques dans le monde est souvent le lieu de controverses et de tensions entre régimes démocratiques et autoritaires qui y siègent côte à côte.

Dix-huit places à pourvoir

Il y a 47 places au Conseil des droits de l'Homme qui siège à Genève. Dix-huit places étaient à pourvoir pour l'exercice 2025-2027, réparties par régions: pour «l'Asie-Pacifique», les cinq places ont été remportées par Chypre, les Îles Marshall, le Qatar, la Corée du Sud et la Thaïlande.

L'Arabie saoudite était la 6e candidate et a échoué lors de la mise au vote de tous les États membres de l'Assemblée générale de l'ONU à New York.

«Ce vote compte. Depuis trop longtemps le régime (du prince héritier) Mohammed ben Salmane agit en toute impunité pour perpétrer de graves atteintes aux droits humains, sachant bien que ses partenaires internationaux regardent ailleurs», ont tonné dans un communiqué les ONG Reprieve et European Saudi Organisation for Human Rights (ESOHR), qui ont dénombré 214 exécutions capitales en 2024.

En Suisse, le groupe International Service for Human Rights (ISHR) s'est félicité du fait que «lorsqu'on leur donne vraiment le choix, les États votent contre le candidat le moins méritant, refusant de donner du pouvoir à des acteurs puissants qui violent les droits humains fondamentaux».

Dans le groupe de «l'Afrique», il y avait cinq candidats pour cinq sièges qui ont donc tous été élus malgré les protestations depuis des semaines d'organisations locales et internationales des droits humains, telles que l'influente américaine Human Rights Watch: le Bénin, la République démocratique du Congo, l'Ethiopie, la Gambie et le Kenya.

Pour «l'Amérique latine et les Caraïbes», la Bolivie, la Colombie et le Mexique ont été élus et pour «l'Europe de l'Ouest de l'Est et autres Etats», la Tchéquie, la Macédoine du Nord, l'Islande, l'Espagne et la Suisse ont été élues.

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