Markus Widmer tente de s'habituer à son nouveau quotidien carcéral au Paraguay. Réveil à 7h, puis contrôle dans la zone commune. Les gardiens comptent si tous les détenus sont encore là. Ensuite, ils attendent, s'assoient, se font servir à manger et à boire. «L'approvisionnement est misérable, déplore-t-il. Mais ceux qui ont de l'argent s'en sortent à peu près.»
Markus Widmer a contacté Blick parce qu'il a besoin d'aide. Il est suisse, bénéficiaire d'une rente AI et se trouve en détention provisoire depuis la mi-mars. La prison se trouve à Ciudad del Este, la deuxième plus grande ville du Paraguay.
Markus Widmer vit depuis longtemps en Amérique du Sud. Il a épousé une Paraguayenne et ensemble, ils ont eu une fille, qui a désormais 8 ans. L'année de la naissance de la fille, son mariage a toutefois volé en éclats. «Depuis, mon ex ne cesse de me dénoncer à la police», explique-t-il.
Plusieurs plaintes de son ex-femme
Environ trois ans après la séparation, il a été arrêté une première fois et assigné à résidence. On lui reproche alors d'être l'auteur de violences domestiques. «Pourtant, je n'ai jamais revu mon ex depuis fin 2018», assure Markus Widmer. Il a finalement été acquitté en 2022.
Vous, ou l'une de vos proches, êtes victime de violences de la part d'un partenaire ou d'un proche? Voici les ressources auxquelles vous pouvez faire appel.
En cas de situation urgente ou dangereuse, ne jamais hésiter à contacter la police au 117 et/ou l'ambulance au 144.
Pour l'aide au victimes, plusieurs structures sont à votre disposition en Suisse romande, et au niveau national.
- Solidarité Femmes Bienne
032 322 03 44
9-12h et 14-20h
Mercredi: 14-20h
Samedi: 10-12h
Dimanche: 17-20h - Solidarité Femmes et Centre LAVI Fribourg
info@sf-lavi.ch
026 322 22 02 9-12h et 14h-18h
Ligne de nuit 19h-7h
Weekends et jours fériés: 11–17h - AVVEC Genève
info@avvec.ch
022 797 10 10 - Au cœur des Grottes, Genève
022 338 24 80
Lu-Ve 8h30-12h - Ligne d’écoute en matière de violence domestiques Genève
0840 11 01 10 - Centre d’accueil Malley Prairie, Lausanne
021 620 76 76
Non—stop - Maison de Neuchâtel SAVI
savi.ne@ne.ch
032 889 66 49 - SAVI La Chaux-de-Fonds
savi.cdf@ne.ch
032 889 66 52 - Unité de médecine des violences (UMV)
Consultation médico-légale - Bureau fédéral de l’égalité
- LAVI. Aide aux victimes d’infractions
- Fédération solidarité femmes Suisse
- Brava – ehemals TERRE DES FEMMES Schweiz
076 725 91 21
Lundi à Mercredi 14h-16h
Vous, ou l'une de vos proches, êtes victime de violences de la part d'un partenaire ou d'un proche? Voici les ressources auxquelles vous pouvez faire appel.
En cas de situation urgente ou dangereuse, ne jamais hésiter à contacter la police au 117 et/ou l'ambulance au 144.
Pour l'aide au victimes, plusieurs structures sont à votre disposition en Suisse romande, et au niveau national.
- Solidarité Femmes Bienne
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9-12h et 14-20h
Mercredi: 14-20h
Samedi: 10-12h
Dimanche: 17-20h - Solidarité Femmes et Centre LAVI Fribourg
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Ligne de nuit 19h-7h
Weekends et jours fériés: 11–17h - AVVEC Genève
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Lu-Ve 8h30-12h - Ligne d’écoute en matière de violence domestiques Genève
0840 11 01 10 - Centre d’accueil Malley Prairie, Lausanne
021 620 76 76
Non—stop - Maison de Neuchâtel SAVI
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032 889 66 49 - SAVI La Chaux-de-Fonds
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032 889 66 52 - Unité de médecine des violences (UMV)
Consultation médico-légale - Bureau fédéral de l’égalité
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076 725 91 21
Lundi à Mercredi 14h-16h
Début 2023, il déménage au Brésil. Il n'a plus de contact avec sa fille. La Suisse lui verse une rente d'invalidité mensuelle. «J'ai des problèmes cardiaques et pulmonaires», explique Markus Widmer.
En mars de cette année, il décide de rendre visite à des amis au Paraguay. Il est arrêté à la frontière. Markus Widmer est abasourdi: «Apparemment, mon ex a déposé une nouvelle plainte contre moi au Paraguay. Je suis accusé d'avoir cassé sa télévision. Pourtant, nous n'avons plus de contact depuis des années!» Blick ne peut pas vérifier la véracité des déclarations de Markus Widmer concernant ces accusations.
Des conditions compliquées
On l'envoie à la prison régionale de Ciudad del Este. «J'ai passé ma première nuit dans l'aile normale», explique le Suisse. «Là, des centaines de détenus dorment à même le sol, sans matelas». Il n'a pas pu dormir du tout. «On m'a menacé avec un couteau à deux reprises», raconte Markus Widmer. Pour environ 125 dollars par semaine, il a finalement pu passer dans une aile privée. «Là-bas, je n'étais pas trop mal», dit-il.
Il a eu sa propre chambre avec un lit et une salle de bain séparée, il a pu utiliser son téléphone portable. Dans les salles communes, d'autres détenus vendent de la nourriture et des boissons. «Ceux qui le peuvent s'achètent quelque chose, car les repas distribués sont mauvais, les portions trop petites, et la seule eau qu'on peut boire est chlorée», explique Markus Widmer. Cette amélioration de l'approvisionnement lui coûte en outre environ 60 francs par semaine.
«On me laisse simplement pourrir ici»
Mais sa situation financière s'aggrave. Depuis son arrestation, l'AI ne lui verse plus de rente. «Pourtant, je n'ai pas été condamné!», s'énerve Markus Widmer. La demande de son avocat aux autorités du Paraguay de le placer en résidence surveillée a été rejetée.
Entre-temps, il ne peut plus se permettre de vivre dans l'aile privée. Il a donc été transféré dans une cellule de six personnes: lits superposés en métal, c'est étroit et sombre. «Heureusement, nous pouvons aller sur le parvis pendant la journée», dit-il. Il a également le droit d'utiliser son téléphone portable. Il est déçu par les autorités suisses: «On me laisse simplement pourrir ici.»
Interrogé par Blick, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) confirme avoir connaissance de ce cas. L'ambassade suisse soutient Markus Widmer dans le cadre de la protection consulaire, indique l'autorité.
Selon la législation suisse, la rente d'un bénéficiaire de l'AI peut être suspendue pendant la détention préventive, au plus tard après trois mois. Markus Widmer est déjà derrière les barreaux depuis plus de cinq mois. L'enquête sur son cas est toujours en cours. Il en appelle aux autorités suisses: «J'ai besoin de ma rente pour m'en sortir!»