Dix-sept pays de l'Union européenne, dont la France, la Suède et les Pays-Bas ont appelé à réviser une loi en Hongrie visant à interdire la marche des fiertés. Ils se sont tournés vers la Commission européenne pour agir «rapidement».
«Nous sommes profondément préoccupés par les récentes lois et amendements portant atteinte aux droits fondamentaux des personnes LGBTQI+», écrivent ces pays dans une lettre publiée mardi. Le respect et la protection des droits humains, y compris des personnes lesbiennes, gays, bi et trans sont «inhérents à l'appartenance à la famille européenne», affirment-ils.
Sous l'impulsion du Premier ministre nationaliste Viktor Orban, le Parlement hongrois a adopté au printemps une loi visant à interdire la pride. Le texte permet notamment aux autorités d'utiliser des logiciels de reconnaissance faciale pour identifier les personnes organisant ou assistant à l'événement.
La Hongrie doit à tout prix «réviser» cette loi affirment 17 pays de l'UE dans leur missive. Ils appellent la Commission européenne à agir «rapidement» le cas échéant.
L'UE gèle déjà 18 milliards d'euros de fonds destinés à la Hongrie dans le cadre de différentes procédures liées à des inquiétudes concernant les droits des personnes LGBT+, des demandeurs d'asile, ainsi que les conditions de passation des marchés publics et les conflits d'intérêt.
Les organisateurs de la marche des fiertés hongroise ont promis qu'ils marcheraient malgré tout dans les rues de Budapest le 28 juin, cortège auquel plusieurs députés européens ont prévu de se joindre.