Graver dans la Constitution l'existence des seuls genres masculin et féminin ainsi que la primauté du droit des enfants sur tous les autres: le Parlement hongrois poursuit lundi son offensive pour restreindre les libertés des personnes LGBT+. Le premier ministre nationaliste Viktor Orban, qui avait promis en mars «un grand nettoyage de Pâques» contre ses rivaux taxés de «punaises», a aussi prévu de faire adopter un texte s'attaquant aux binationaux, jugés traîtres à la nation. En possible ligne de mire, le financier et philanthrope George Soros.
Avant le vote, prévu vers 17h00 à Budapest, quelques dizaines de protestataires ont brièvement bloqué l'entrée du Parlement avant d'être délogés par la police mobilisée en nombre.
«Quand nous tentions d'entraver la première refonte de la Constitution» en 2011, «jamais nous ne pensions être encore là 14 ans plus tard», a commenté sur place la députée d'opposition Timea Szabo.