Après l'annulation de tous les événements publics l'année dernière, les amateurs de cochonnaille ont pu se retrouver autour d'une table ou se promener dans les rues de Porrentruy pour célébrer l'esprit de la Saint-Martin.
Après avoir appris que le comité du Marché de Saint-Martin renonçait cet automne à sa 24e édition en raison de la situation sanitaire, la Municipalité de Porrentruy a mis sur pied «La Saint-Martin en fête», une manifestation délocalisée sur deux sites pour être compatible avec le Covid.
Il y a ainsi eu un marché du terroir avec une trentaine de cabanes proposant des dégustations. Un certificat sanitaire était exigé pour y accéder. Dans la vieille ville de la cité des Princes-Evêques se tenait une foire spéciale «Saint-Martin». Ici pas de certificat sanitaire mais pas non plus de dégustations sur place.
Tout presque comme avant
Certaines marches gourmandes, qui permettent de déguster les plats au fil des kilomètres, étaient aussi au programme. Des localités, dont celle de Chevenez qui est considérée comme le berceau de la Saint-Martin, proposaient également comme par le passé un souper-spectacle. Celui de samedi soir était complet, avec près de 450 convives venus de tous les cantons romands et plusieurs alémaniques.
Le succès de la Saint-Martin illustre un besoin de se retrouver, sans doute encore plus fort en cette période de mesures sanitaires. Il s'agit aussi de déguster un produit authentique, de créer un lien avec une identité régionale et de partager une forme de convivialité.
Le menu varie selon les traditions et les restaurants. Mais pour les inconditionnels de la fête, il doit comprendre le bouillon, la gelée de ménage, le boudin à la crème, les atriaux et saucisses à rôtir, le rôti de porc avec röstis, la choucroute garnie avec jambon, lard et saucisses, les striflates et le gâteau à la crème, le totché.
(ATS)