Le premier essai clinique a commencé
Un vaccin contre l'allergie aux chats est en phase d'essai

L'entreprise pharmaceutique Angany a démarré les premiers essais du vaccin ANG-101, susceptible de désensibiliser les êtres humains à l'allergie aux chats. Le projet semble prometteur.
Publié: 11.10.2023 à 21:01 heures
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Dernière mise à jour: 20.10.2023 à 11:17 heures
D'après les chiffres de la Revue Médicale Suisse, environ 4% de la population est allergique aux poils de chat.
Photo: Unsplash
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Ellen De MeesterJournaliste Blick

Voilà une excellente nouvelle pour les fans de chats incapables de survivre plus d'une demi-heure dans la même pièce qu'un félin: les éternuements et autres yeux larmoyants pourraient bientôt devenir un lointain (et affligeant) souvenir! En effet, un vaccin en cours de développement serait à même de désensibiliser les êtres humains allergiques aux poils et autres squames de matou.

Dévoilé début octobre 2023 par l'entreprise pharmaceutique franco-canadienne Angani, le vaccin thérapeutique nommé ANG-101 passe actuellement ses tout premiers essais cliniques humains, au sein d'un hôpital londonien. D'après un communiqué de presse, l'efficacité de ce nouveau produit réside dans une bioparticule minutieusement calquée sur la forme et la taille d'un virus: recouverte de milliers de copies de la protéine Fel d1, le principal allergène du chat, elle aurait pour effet de stimuler une production d'anticorps suffisamment intense pour endiguer la réaction allergique.

Il s'agirait ainsi d'une méthode plus efficace que les traitements actuels, consistant à injecter de petites doses d'allergène durant plusieurs années, afin de désensibiliser progressivement les personnes concernées. Par ailleurs, les médicaments permettant d'apaiser les symptômes ne constituent pas une solution à long terme.

«Le but est de créer un vaccin sûr, efficace et facile à administrer, afin que les longs traitements inefficaces de la désensibilisation classique ne soient plus nécessaires», précise le Dr. Guy Scadding, chargé de recherche clinique à l'Institut national du cœur et du poumon de l'Imperial College de Londres. Rappelons que, d'après les chiffres de la Revue Médicale Suisse, une personne sur 5 est sensibilisée à au moins un allergène respiratoire, tandis qu’environ 4% des Helvètes sont allergiques aux poils de chat.

Un projet porteur d'espoir

Ainsi que le précise la firme dans son communiqué, le candidat-vaccin a d'abord été administré à des animaux, lesquels auraient bien réagi à la substance injectée. Les bons résultats obtenus ont alors motivé de nouveaux essais sur des êtres humains, rassemblés au Royal Brompton Hospital de Londres.

«Nous sommes ravis que notre nouvelle approche de l'immunothérapie liée à l'allergie au chat puisse actuellement être testée sur des patients, s'est réjoui le Dr. Louis-Philippe Vézina, président d'Angany, dans le document. Cette étude constitue le premier pas d'un programme de développement clinique complet. Nous l'avons intitulée HOPE, puisqu'elle [...] pourrait susciter l'espoir de millions de personnes touchées par des allergies dans le monde entier.»

En effet, l'entreprise souligne son ambition d'élargir cette nouvelle technologie à d'autres allergènes, chez les humains et les animaux, afin que la cohabitation avec nos compagnons à quatre pattes se déroule sans le moindre reniflement. Aucune date de mise en vente n'a été dévoilée pour le moment, sachant que la recherche n'en est qu'à ses prémisses. Il s'agit toutefois d'une belle note d'espoir pour les personnes rêvant de passer leurs soirées avec un chat ronronnant sur les genoux.

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