Zones à risques
Blatten ne figure pas sur la carte des dangers, voici pourquoi

Le village de Blatten, détruit par un éboulement, n'était pas classé comme zone à risques sur la carte des dangers du Valais. Les experts expliquent que cet événement était inattendu et extrêmement rare.
Publié: 10:22 heures
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Une catastrophe comme celle de Blatten se produit en moyenne moins d'une fois tous les 300 ans.
Photo: keystone-sda.ch

Le village de Blatten, détruit par un éboulement dévastateur, n'est pas classé comme zone à risques sur la carte des dangers du canton du Valais. Selon les experts, cela est dû au fait qu'il s'agissait d'un événement inattendu, qui ne s'était encore jamais produit en Suisse.

Sur les cartes des dangers, les événements avec une probabilité d'occurrence allant jusqu'à une fois tous les 300 ans sont pris en compte, a expliqué le géologue et minéralogiste bernois Hans-Rudolf Keusen à Keystone-ATS.

Moins d'une fois tous les 300 ans

Il faut partir du principe qu'un événement comme l'éboulement de Blatten est beaucoup plus rare, c'est-à-dire qu'il se produit en moyenne moins d'une fois tous les 300 ans. Il ne s'agit donc pas d'une erreur ou d'une mauvaise estimation, ajoute M. Keusen, qui a notamment été membre pendant douze ans de la plate-forme nationale «Dangers naturels» PLANAT. Et de préciser que, souvent, ces risques rares sont déclarés comme risques résiduels sur les cartes de dangers. Les autorités doivent les gérer.

Agglomérations dans la zone de danger

En Suisse, de nombreuses habitations se trouvent en zone rouge sur les cartes des dangers naturels. Cela ne signifie pas que ces zones d'habitation doivent être démolies, mais que les travaux d'extension, par exemple, sont plus difficiles, voire impossibles, précise l'expert. En revanche, dans les zones bleues, il est possible de construire sous certaines conditions, explique M. Keusen. Les zones d'habitation ainsi exposées doivent, dans la mesure du possible, être protégées par des mesures de protection.

Selon une évaluation de la Banque cantonale de Zurich se basant sur les cartes cantonales des dangers publiées en avril, une maison sur six est menacée par un danger naturel. Le niveau de danger y est généralement faible ou moyen, mais un bâtiment d'habitation sur 125 se trouve dans des zones de danger important.

Le principal danger naturel provient des inondations, loin devant les glissements de terrain. Avec près de la moitié des habitations exposées à au moins un danger naturel, le canton de Glaris détient la palme du taux de maisons situées dans des zones de danger, suivi par les cantons du Valais (36%), de Schwyz (30%), des Grisons (29%) et de Saint-Gall (27%).

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