L’exploitant américain de stations de ski Vail Resorts s’apprête à vivre un changement majeur! Kirsten Lynch, directrice générale depuis 2021, quitte ses fonctions. Une saison d’hiver en demi-teinte, des critiques sur la stratégie de l’entreprise et une grève des employés à Park City Mountain Resort l’hiver dernier ont scellé son sort.
Elle reste toutefois liée à l’entreprise jusqu’au 26 septembre, en tant que conseillère. Kirsten Lynch repart avec un généreux parachute doré: selon l’accord d’indemnisation publié par Vail Resorts, elle percevra 2'249'108 dollars US, soit deux années de salaire.
Ironie de l’histoire? Son prédécesseur redevient son successeur. Rob Katz, CEO entre 2006 et 2021 puis président du conseil d’administration, reprend les rênes. Un retour aux vertus d'antan?
Les stations suisses pas concernées
En Suisse, Vail Resorts détient Andermatt-Sedrun et Crans-Montana, et surveille activement d’autres opportunités de rachat. Le changement de direction n’a pour l’instant aucun impact local.
L’entreprise affirme que sa stratégie d’expansion mondiale reste inchangée. Les investissements prévus, que ce soit en Suisse ou en Australie, sont maintenus.
Rob Katz entend néanmoins relancer la croissance mondiale avec «une structure d'entreprise plus légère et plus efficace». Reste à savoir si cela passera par le retour du Suisse Mike Goar, un ancien dirigeant historique, dans une logique de réduction des frais administratifs.
L'action en chute libre
Il y a quelques jours, Vail Resorts a publié des résultats peu flatteurs sur son marché principal, l’Amérique du Nord. Le nombre de skieurs a reculé de 3,1%, tandis que les recettes liées aux remontées mécaniques ont augmenté de 3,4% – un signe de la flambée des prix.
Malgré cette baisse de fréquentation, certaines branches ont progressé. Les écoles de ski ont vu leurs recettes grimper de 2,7%, et la restauration de 2,2%. Mais les ventes au détail et les locations ont chuté de 4%.
Kirsten Lynch a reconnu que l’EBITDA pour l’exercice 2025 devrait se situer dans la partie basse des prévisions annoncées le 10 mars. Ce serait la troisième année consécutive que l’entreprise échoue à atteindre ses objectifs à mi-saison. Résultat? Au moment de l’annonce, l’action s’échangeait à environ 135 dollars US, proche des niveaux les plus bas atteints pendant la pandémie de 2020.