Lors de son discours du 1er Mai prononcé jeudi à Zurich, la présidente d’Unia, Vania Alleva, a vivement dénoncé «Trump et ses sbires», ainsi que «les milieux hostiles aux syndicats, aux féministes et aux personnes LGBTQI+». Elle a appelé à privilégier «la solidarité plutôt que la haine». La syndicaliste a déploré la suppression par «Donald Trump et ses techno-oligarques» des programmes en faveur de l’égalité et de la diversité. Elle s'est dite aussi «désespérée» de toutes les guerres en cours.
L'égalité et la justice sont loin d'être acquises en Suisse et pourraient ne pas l'être avant 2070, si les progrès ne sont pas accélérés, a pointé Vania Alleva. «50% de femmes actives, malgré leur formation, gagnent moins de 5000 francs par mois», selon ses indications.
Dans le même temps, les soignantes et soignants «doivent réduire leur temps de travail à leurs frais pour pouvoir tenir le coup». Et les employées de commerce de détail «gagnent en moyenne 17,4% de moins que leurs collègues masculins», a ajouté celle qui est aussi vice-présidente de l'Union syndicale suisse (USS). «Cela fait maintenant des années que la droite pratique la lutte des classes par le haut, et la redistribution du bas vers le haut : les plus riches deviennent toujours plus riches. Tandis que les revenus de la grande majorité stagnent, voire diminuent», a-t-elle conclu.