UBS a des soucis à cause de produits dérivés complexes en dollars. Apparemment, certains de ses conseillers ont vendu cette transaction à des clients qui n'en mesuraient pas les risques. Résultat: plusieurs de ces clients ont perdu beaucoup d'argent et en veulent à UBS. Il y a près d'une semaine, la justice est intervenue à la suite des plaintes pénales déposées par des clients. Après des enquêtes internes, la banque a dédommagé financièrement une centaine de clients, comme le rapporte le «Financial Times», citant des sources internes.
Le problème derrière ce scandale: les produits dérivés sont censés garantir aux acheteurs un revenu en cas de fluctuation constante du dollar par rapport au franc suisse. Ce qui semble être une bonne affaire peut s'avérer très dangereux pour les clients. En effet, même si les profits de ce produit d'investissement sont limités, les pertes potentielles ne le sont pas. Si la devise américaine tombe en dessous du seuil convenu contractuellement, le client doit acheter des dollars, une opération à perte qui peut lui coûter très cher.
Trump a fait chuter le dollar
C'est exactement ce qu'il s'est produit. Début avril, le président américain Donald Trump a lancé sa campagne de taxes douanières et sa sévérité a surpris les marchés financiers. En conséquence, le dollar s'est fortement déprécié face au franc. A tel point que la devise américaine est passée sous le seuil de déclenchement des produits dérivés en dollars détenus par certains clients d'UBS. Les pertes ont continué de s'accumuler et avec elles, de nouvelles plaintes – par exemple de retraités peu informés en matière financière, qui se sentaient arnaqués, comme l'a révélé le portail «Inside Paradeplatz».
UBS s'efforce de limiter les dégâts. «Nous examinons les éventuelles conséquences inattendues avec les clients concernés», a déclaré la banque au journal «Handelszeitung» fin mai. Ces investigations sont à présent terminées et les indemnités ont été versées. D'après UBS, seul un «très petit nombre de clients répartis sur quelques sites en Suisse ont subi des répercussions inattendues». Avant d'ajouter: «Nous avons pris cette affaire au sérieux dès le début et avons examiné chaque cas individuellement.»