La nouvelle en a surpris plus d'un: le président du PLR Thierry Burkart quitte la présidence de son parti après quatre ans. Qui lui succèdera et donnera le cap au parti? Le suspense est à son comble, car les libéraux-radicaux sont très attendus sur le dossier européen. Une chose est sûre: son successeur sera probablement un politicien du Palais fédéral, voici pourquoi.
Dans les starting blocks
Le premier challenger au poste de président du PLR n'est autre que Damian Müller. Elu en 2015 au Conseil des Etats, il est le plus jeune conseiller aux Etats depuis des années. Il a pour sujets de prédilection la migration, la santé et les transports. Favorable aux nouveaux traités européens, il s'engage pour les énergies renouvelables et la loi sur le CO2. Ses positions politiques ont donc toujours été différentes de celles de Thierry Burkart. «Je vais réfléchir soigneusement dans les jours à venir à ma disponibilité pour la présidence», nous a-t-il confié.
Autre candidat: Damien Cottier, président du groupe parlementaire du PLR et connu pour son ambition. Dans son parti, il en a vu de toutes les couleurs: il a été conseiller communal, puis au parlement cantonal neuchâtelois, plus tard chef de la communication du PLR Suisse et enfin collaborateur personnel du conseiller fédéral Didier Burkhalter. Au sein du PLR, Damien Cottier est considéré comme étant plutôt de gauche.
Mais c'est compter sans Bettina Balmer, présidente des Femmes PLR depuis mars. La conseillère nationale zurichoise est en politique au Palais fédéral depuis les élections de 2023 et ne serait pas contre reprendre la succession de Thierry Burkhart. «Diriger le PLR est une chance politique unique», nous a-t-elle affirmé. «Je vais réfléchir soigneusement à une candidature et sonder mon entourage», a-t-elle ajouté mardi. «Il ne faut pas oublier que j'ai récemment accepté le poste de présidente des Femmes PLR Suisse et que je me sens très bien dans cette fonction.»
La conseillère nationale Susanne Vincenz-Stauffacher n'est pas en reste. Elle a occupé la présidence des Femmes PLR avant Bettina Balmer et le timing de la succession serait parfait pour elle, car elle a quitté son poste en mars. Avec l'imposition individuelle, décidée par le Parlement lors de la session actuelle et lancée par les Femmes PLR, Susanne Vincenz-Stauffacher a gagné en prestige. La présidence du parti est une fonction extrêmement responsable et exigeante, nous a-t-elle confié. «Je prendrai volontiers le temps d'examiner mon envie de postuler.»
N'oublions pas non plus le conseiller national PLR Andri Silberschmidt, aussi considéré comme un espoir du parti. Le Zurichois est récemment devenu papa pour la première fois et, en tant que vice-président du parti, il a déjà de l'expérience. Il aurait ses chances s'il le souhaitait, mais, interrogé par Blick, reste discret.
Les autres Suisses romands se cachent
Le conseiller national Philippe Nantermod et la conseillère aux Etats Johanna Gapany sont des figures politiques bien implantées en Suisse romande. Ensemble, ils ont été vice-présidents du PLR jusqu'en 2024. D'ailleurs, le nom de Philippe Nantermod avait déjà été cité pour succéder à l'ancienne cheffe du PLR Petra Gössi, mais il avait refusé le poste.
La présidente du Conseil national Maja Riniker semble pour le moment fermée à la présidence du PLR. Elle nous dit que son poste actuel jusqu'au 1er décembre est déjà «une fonction merveilleuse», mais n'exclut pas la présidence du PLR à l'avenir.
Le parti a prévu de communiquer sur la suite des évènements ce jeudi 4 juin et les délégués auront le dernier mot en octobre. L'occasion pour les membres du PLR de décider de leur position sur les nouveaux accords avec l'UE.