Les deux faîtières syndicales, l'Union syndicale suisse (USS) et Travail.Suisse, disent oui aux accords avec l'Union européenne. A condition toutefois que le Parlement reprenne le paquet du Conseil fédéral en matière de protection des salaires. «Il est essentiel que les quatorze mesures de protection des salaires prévues dans le paquet soient mises en œuvre intégralement. Elles constituent la condition pour que le paquet européen serve les intérêts des travailleuses et travailleurs», écrit l'USS mercredi dans un communiqué.
Protéger les travailleurs
La libre circulation des personnes, assortie de mesures d’accompagnement efficaces, constitue une avancée pour le monde du travail, poursuit-elle. «De cette manière, la protection des salaires peut être garantie et modernisée et les effets négatifs sur le transport international de personnes peuvent être réduits au minimum», indique pour sa part Travail.Suisse.
L’USS rejette en revanche l’accord prévu sur l’électricité. Celui-ci démantèlerait un service public de l’électricité éprouvé et mettrait fin à l’approvisionnement de base, pourtant fiable. L’approvisionnement énergétique doit rester une tâche publique, estime l'USS.
Travail.Suisse considère que des mesures de protection plus strictes pour les travailleurs sont indispensables en cas d'ouverture du marché de l'électricité. Il réclame une protection accrue contre le licenciement, un fonds de formation continue et un renforcement du partenariat social.
Les cantons, pas leur mot à dire
L'USS demande en outre que le paquet européen soit soumis au référendum facultatif. En clair, seule la population doit pouvoir décider de l’évolution des relations avec l’UE. Les bilatérales III ne constituent pas un nouveau traité international. La majorité des cantons ne saurait être instrumentalisée ni étendue, écrit l'USS.