Fin mars, près de 58'000 réfugiés étaient enregistrés en Suisse. Pour les cantons et les communes, ils représentent un coût financier élevé. Le logement est déjà si rare, l'intégration pose souvent des défis.
Pourtant, certains sortent de cette crise gagnants. «En premier lieu, la SSR», indique le service médiatique de la branche suisse de la communication Klein Report. «Les 57'871 personnes réfugiées doivent payer la redevance de radio-télévision comme tout le monde.» Celle-ci s'élève à 335 francs pour les ménages privés et à 670 francs pour les ménages collectifs.
Peu importe que les réfugiés d'Ukraine, du Proche-Orient ou des foyers de crise africains utilisent ou non les programmes de la SSR. Ce qui est déterminant – comme pour toutes les personnes résidant en Suisse – c'est de savoir si ces personnes possèdent un «appareil permettant la réception», par exemple un téléphone portable.
Toutefois, ni les réfugiés, ni les communes ne doivent eux-mêmes mettre la main à la poche pour cela. C'est la Confédération qui subventionne leurs taxes Serafe à l'aide de montants forfaitaires. Sur demande, le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) l'a confirmé.
La SSR se défend
Le montant total que perçoit la SSR grâce aux réfugiés n'est pas clair. Le portail Klein Report part d'une estimation d'un montant moyen de plusieurs millions.
Dans les pays voisins aussi, il existe des contributions à la radio et à la télévision qui sont rigoureusement perçues. En revanche, en Allemagne, les réfugiés et les demandeurs d'asile sont exemptés de contribution. En Autriche, ils ne doivent rien payer s'ils ont un faible revenu.
Interrogée par Klein Report, la SSR a rappelé le «caractère intégratif» de ses programmes. Grâce aux sous-titres, les personnes de langue étrangère vivant en Suisse peuvent également profiter des émissions de télévision. Or, il n'y a généralement ni sous-titres, ni traductions, dans les langues des réfugiés.