Après un pic dans les sondages
Y aura-t-il bientôt un troisième conseiller fédéral UDC?

A mi-parcours de la législature, l'UDC est en tête des classements. Le père du parti et ancien conseiller fédéral Christoph Blocher entrevoit la possibilité d'un troisième siège au Conseil fédéral. Mais les chances d'y parvenir sont faibles.
Publié: 16:54 heures
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Dernière mise à jour: 17:04 heures
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Guy Parmelin et Albert Rösti seront-ils bientôt rejoints par un troisième conseiller fédéral UDC?
Photo: Keystone
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Tobias Bruggmann

Cette semaine, l'Union démocratique du centre (UDC) a jubilé à plusieurs reprises. Les sondages actuels montrent que le parti progresse. Selon le baromètre électoral de la SSR, l'UDC frôle la barre des 30%.

Christoph Blocher, figure fondatrice de l’UDC, s’en réjouit lui aussi. S’il dit ne pas vouloir surestimer les sondages, il se félicite néanmoins de la progression du parti, y compris celle des Jeunes UDC, comme il l’a confié dans son émission Teleblocher.

Cela se verra-t-il bientôt sous la coupole? Le parti obtiendra-il bientôt un troisième siège au Conseil fédéral? «Oui, cette question se pose», affirme Christoph Blocher, interrogé sur le sujet. Selon lui, sur de nombreux dossiers clés comme l’immigration, le paysage politique se résume à une opposition binaire: «L’UDC face à tous les autres partis.»

«Le parti ne s'en sort pas trop mal»

Dans les faits, les chances d'obtenir un troisième siège semblent toutefois minces. Malgré leur progression au Parlement, ils auraient besoin du soutien des autres partis. Le politologue Claude Longchamp déclare dans une interview avec la «NZZ» qu'il ne croit guère que l'UDC revendiquerait un troisième siège.

«Avec la composition actuelle, le parti ne s'en sort pas trop mal dans l'ensemble.» Un troisième siège modifierait l'équilibre au sein du gouvernement. Tout au plus, le scénario pourrait se produire si un conseiller fédéral du Parti libéral-radical (PLR) démissionne. Mais dans ce cas-là, le Centre ou les Vert-e-s pourraient aussi revendiquer une place.

Pour l’instant, aucune démission n’est prévue au sein du Conseil fédéral. Le plus ancien conseiller fédéral en fonction est le ministre de l’Economie, Guy Parmelin, qui assurera la présidence de la Confédération l’année prochaine. Ignazio Cassis, de son côté, n’a qu’un an de moins. En 2026, la Suisse prendra la présidence de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), un rendez-vous crucial pour le ministre des Affaires étrangères, appelé à s’affirmer sur la scène internationale. Une démission dans un avenir proche semble donc peu probable. Mais après les élections fédérales de 2027… tout reste ouvert.

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