Ces deux mômes ne retourneront pas jouer au foot de sitôt. L'été dernier, un homme a perdu son sang-froid face à deux enfants qui jouaient au football devant leur immeuble.
Un couteau de 20 centimètres
Les faits ont eu lieu à Lausanne, à la fin d'une après-midi d'été. La fillette de onze ans et son ami de sept ans ne s'attendaient pas à voir débarquer leur voisin, âgé de 50 ans, au beau milieu de leur partie. Les enfants se souviendront surtout du couteau de 20 centimètres de long que l'homme en furie pointait dans leur direction.
Excédé par le bruit du ballon contre le mur, l'homme aurait débarqué dans la cour où s'amusaient les enfants. Armé de son long couteau, il aurait menacé les deux petits joueurs de leur couper la tête s'ils n'arrêtaient pas immédiatement. C'est ce que rapporte le quotidien «24 heures».
«Si vous continuez, je vous coupe la tête»
L'homme dit avoir été dérangé par le bruit du ballon de foot tiré contre le mur de la maison, située dans la capitale vaudoise. Ce dernier tentait de faire une sieste. Raison suffisante à ses yeux pour lancer aux enfants cette menace: «Si vous continuez, je vous coupe la tête.» Après avoir regagné son appartement, le quinquagénaire aurait continué à crier sur les enfants depuis son balcon.
Traumatisés par cette interaction, les deux petits se seraient précipités chez leurs parents pour leur raconter ce qu'il venait de se passer. Les parents ont porté plainte contre le voisin le jour même de l'agression.
Mauvaise humeur... et alcool
Lors de son interrogatoire, l'homme a déclaré qu'il était simplement de mauvais poil. Il explique son geste par son humeur ronchonne. Jamais il ne lui serait venu à l'esprit d'utiliser son arme contre les jeunes footeux. Pourquoi l'avoir emmené avec lui, alors? Pour pas grand-chose, d'après l'interrogé. A la limite, uniquement pour crever le ballon avec.
Selon un test d'alcoolémie effectué dans la soirée suivant l'événement, l'homme était alcoolisé à un taux de 0,62 mg/l. Il a exprimé des regrets quant à la tournure des événements. D'après lui, il aurait simplement demandé aux enfants d'aller jouer plus loin sur l'aire de jeux voisine. Il assure ne leur avoir voulu aucun mal, et nie les avoir menacés de les décapiter.
L'homme a finalement été condamné par ordonnance pénale. Le quinquagénaire a été reconnu coupable de menaces. Il écope d'une amende de 300 francs. Comme le condamné ne présentait pas d'antécédents judiciaires, la peine a été prononcée avec un sursis de deux ans. Il devra également prendre à sa charge les frais de procédure, d'un montant de 825 francs.