En nette baisse sur 20 ans
Ces deux progrès ont permis de faire fondre le nombre d'AVC en Suisse

Une étude nationale révèle une baisse spectaculaire de la mortalité due aux AVC en Suisse. Le taux de mortalité a chuté de moitié en 20 ans, grâce à deux progrès majeurs.
Publié: 09:58 heures
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Dernière mise à jour: 11:00 heures
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L'efficacité de la prise en charge aux urgences et la prévention ont fait nettement baisser la mortalité due aux AVC.
Photo: GAETAN BALLY
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ATS Agence télégraphique suisse

La mortalité due aux accidents vasculaires cérébraux (AVC) a chuté de moitié en Suisse au cours des vingt dernières années, selon une étude nationale publiée à l’occasion de la Journée mondiale de l’AVC. La prévention et les soins urgents portent leurs fruits.

Entre 2004 et 2017, le taux de mortalité par AVC est passé chez les femmes de 77,5 à 38,5 pour 100'000 habitants, et chez les hommes de 56,1 à 27,2, révèle lundi la Fondation suisse de cardiologie. Celle-ci se base de chiffres de l'Office fédéral de la statistique (OFS) portant sur 1,4 million d'hospitalisations.

Le taux de létalité - proportion de patients décédant des suites d’un AVC – a également reculé de moitié, de 22,7% à 10,5%. L'étude a fait l'objet d'une publication dans l’International Journal of Epidemiology.

Deux raisons majeures

Dans le même temps, le nombre de diagnostics a presque doublé, passant d’environ 14'000 à plus de 26'000 cas par an, une hausse attribuée aux progrès du dépistage et de la collecte de données. Malgré cette augmentation, les décès liés à l’AVC ont reculé.

Cela est dû à une meilleure reconnaissance des symptômes par la population et à la prise en charge rapide dans les centres spécialisés. C'est ce se félicite la Fondation suisse de cardiologie.

«Grâce aux énormes progrès accomplis dans le traitement en phase aiguë, nous parvenons de plus en plus souvent à éviter des handicaps graves ou des décès», souligne dans le communiqué la professeure Susanne Wegener, de l’Hôpital universitaire de Zurich et auteure principale de l’étude.

Poursuivre ces efforts

La Fondation estime que plus de la moitié des AVC pourraient encore être évités par une prévention adéquate et un mode de vie sain. «Connaître ses facteurs de risque et réagir aux signaux d’alarme comme la paralysie subite ou les troubles de la parole, c’est se donner les moyens de sauver des vies», rappelle le professeur Marcel Arnold, vice-président de la Fondation et directeur du Stroke Center de l’Hôpital de l’Île à Berne.

La Fondation appelle à poursuivre les efforts de prévention et d’information. Active dans la recherche et la sensibilisation, elle mène des campagnes nationales et des projets éducatifs pour promouvoir la santé cardio-vasculaire.

«Les chiffres actuels montrent que notre engagement porte ses fruits, mais aussi qu’il reste fort à faire. Tout AVC évité représente une souffrance épargnée», conclut le professeur Arnold. La Journée mondiale de l’AVC a lieu mercredi 29 octobre cette année.

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