Alors que les fêtes de fin d'années battent leur plein, certains commencent à imaginer l'année 2026. Une part croissante de la population suisse est optimiste pour son avenir financier.
27% des Suisses tablent sur une amélioration financière, soit nettement plus qu'il y a un an, d'après une enquête Comparis menée auprès de 1039 adultes. Pour l'année 2025, ce chiffre était seulement de 22%. En parallèle, les personnes qui anticipent une détérioration de leurs finances sont plus rares – passant de 27% à 24% en 2025.
Cela signifie aussi que la moitié de la population est convaincue que sa situation financière ne changera pas ou peu l'année prochaine. «Plus de personnes espèrent une amélioration. L'attitude générale reste prudente. Dans l'ensemble, l'attente de stabilité prédomine», explique Michael Kuhn, expert financier chez Comparis.
Des jeunes plus optimistes
Les Suisses qui prévoient l'amélioration de leurs finances pour 2026 misent d'abord sur une augmentation de leurs revenus – grâce à un salaire ou une prime plus élevés, ou un emploi mieux rémunéré. «Les gens misent sur leurs perspectives de carrière», commente Michael Kuhn.
«Cela montre que les Suisses ont confiance dans le marché du travail et aussi qu'ils ne comptent pas sur des allègements structurels», poursuit l'expert. En d'autres termes, les Suisses ne comptent pas sur une baisse du coût de la vie.
Etonnament, les jeunes sont les plus optimistes. Dans la tranche d'âge des 18-35 ans, 45% s'attendent à de meilleures finances en 2026. Chez les 36-55 ans, ils ne sont plus que 23%, et seulement 11% chez les plus de 56 ans.
Cette différence s'explique par le fait que les jeunes adultes sont encore en début de carrière, tandis que les plus âgés craignent pour leur emploi. «Les personnes plus âgées savent relativement bien quels seront leurs revenus à l'avenir», explique Michael Kuhn. «Elles ont donc tendance à être moins optimistes et souvent plus réalistes.»
Les prévisions salariales actuelles pour l'année prochaine sont plutôt sombres. Le Centre de recherches conjoncturelles (KOF) de l'EPF table en moyenne sur une mini-révolution salariale de 0,3% en 2026, corrigée de l'inflation. En novembre, UBS prévoyait une hausse des salaires réels de 0,5%. A titre de comparaison, les salaires réels ont augmenté de 1,2% cette année.