Le Conseil d'Etat vaudois propose un nouveau crédit cadre de 58,5 millions de francs pour soutenir les améliorations foncières durant les années 2026–2029. Avec ce financement, le canton poursuit ainsi l'amélioration des infrastructures agricoles et viticoles, encourage la robustesse des exploitations et intègre davantage les enjeux de durabilité dans les projets menés sur le territoire.
Les améliorations foncières constituent depuis plus d'un siècle un instrument essentiel du développement de l'espace rural via un soutien cantonal, rappelle jeudi le gouvernement dans ses décisions hebdomadaires. Elles offrent un cadre organisationnel pour gérer les aspects fonciers et financiers de projets publics ou privés de mise en valeur du sol.
«Ce dispositif est mobilisé dans des contextes variés: pôles de développement économique, constructions de logements, ouvrages d'intérêt public, entretiens de chemins ruraux, protection contre les dangers naturels, ou encore aménagements communaux, ruraux et agricoles», écrit le canton. Depuis le précédent crédit cadre (2023-2025), il inclut aussi les viticulteurs.
L'instruction des dossiers relatifs aux bâtiments ruraux, chalets d'alpage, murs de vigne ou installations agricoles est déléguée à l'Office de crédit agricole (Prométerre), tandis que la Direction générale de l'agriculture et de la viticulture (DGAV) conserve la décision finale et la gestion du crédit à fonds perdu, précise encore le Conseil d'Etat.
Au Grand Conseil de valider
«Afin d'anticiper l'augmentation des besoins en infrastructures – notamment l'entretien des chemins agricoles, la gestion de l'eau ou les modernisations nécessaires à la réduction des impacts environnementaux –, ce crédit est planifié sur trois ans, conformément au souhait de rallonger sa durée, exprimé lors de discussions préalables au Grand Conseil. Il permettra également de développer une nouvelle application informatique», poursuit le communiqué.
«Grâce à ce crédit d'investissement, le Canton de Vaud se dote d'un outil nécessaire et indispensable pour l'avenir de son agriculture», affirme Valérie Dittli, cheffe du Département de l'agriculture, de la durabilité et du climat et du numérique (DADN), citée dans le communiqué. Ce nouveau crédit cadre devra encore passer devant le Grand Conseil. A noter que ces dernières années, il n'a cessé de croître, passant de 22 à 24, puis de 30 à 40, et désormais à près de 60 millions de francs.