A Noël, à Pâques ou durant le Jeune fédéral et Pentecôte, existe la loi dite Tanzverbot (traduction: interdiction de danser)! Plusieurs cantons suisse-alémaniques disposent de lois qui interdisent les manifestations et les fêtes non-religieuses lors des jours fériés. Mais le 28 septembre prochain, les habitants du canton de Thurgovie vont voter pour ou contre l'assouplissement de cette interdiction, raconte la RTS ce dimanche 14 septembre.
Une initiative parlementaire a poussé le Conseil d'Etat thurgovien à proposer une limite de 500 personnes pour les évènements culturels et sportifs, comme le fait Saint-Gall. Mais un référendum de l'UDC et du Parti évangélique fait office d'obstacle. Résultat: le peuple devra se prononcer lors d'une votation.
Une question d'identité chrétienne?
Il n'est pas seulement question de tranquillité: les opposants au projet entrevoient un risque de «perte d'identité culturelle chrétienne», relate la RTS. Le gouvernement cantonal entend ainsi s'adapter à l'évolution des mœurs. Les communes auraient toujours pour responsabilité d'interdire ou d'autoriser une manifestation susceptible de porter atteinte au calme d'un jour férié.
A des degrés divers, les cantons des Grisons, de Schaffhouse, d'Argovie, de Glaris, d'Uri, d'Obwald et d'Appenzell Rhodes-Intérieures – ainsi que plusieurs Länder allemands – ont des lois équivalentes, écrivait «Le Temps» en fin d'année dernière. Le dernier canton romand à appliquer une interdiction des «danses publiques» a été Neuchâtel, jusqu'en 2017.