Les 5 infos suisses du jour
Le WEF épinglé pour les salaires XXL de ses patrons, contraires aux statuts

Au menu de ce lundi 15 septembre: le WEF épinglé, les Suisses et la voiture électrique, la fronde timide contre la «pénalisation du mariage», les discussions secrètes entre UBS et les Etats-Unis et pour finir le scandale de traite d'êtres humains à Genève.
Publié: 07:40 heures
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Borge Brende (dr.) et Klaus Schwab en 2012.
Photo: AFP via Getty Images

Pour bien commencer cette semaine, Blick, avec l'aide de l'ATS, vous a concocté un florilège des actus suisses du jour. Alors que nous réserve ce lundi 15 septembre? Réponse:

1

Les salaires des dirigeants du WEF, contraires aux status

Depuis 2018, Klaus Schwab (président exécutif) et Borge Brende (président de la direction générale) percevaient chacun un salaire à sept chiffres, en contradiction avec les statuts de 2015 de la Fondation du WEF qui ne prévoyaient qu’un seul poste exécutif, rapporte «Le Temps». Borge Brende touchait 1,66 million de dollars en 2023-24, un salaire bien au-dessus de celui versé aux dirigeants d’entreprises publiques suisses, référence pourtant mentionnée par le règlement. Klaus Schwab, lui, percevait encore 1,1 million de dollars. L’Autorité fédérale de surveillance des fondations admet des discussions en cours sur une révision des statuts, mais se limite à dire que Klaus Schwab était, selon les informations reçues, rémunéré uniquement pour son rôle opérationnel. Le WEF, lui, assure que toutes les rémunérations ont été validées, sans fournir de précisions.

2

Les Suisses de moins en moins fans des voitures électriques

Seule la moitié des Suisses ont encore une image positive des voitures électriques, rapporte le «Tages Anzeiger» citant un sondage de l’institut Sotomo. L’an dernier, ils étaient encore 60% à se montrer enthousiastes. «L’euphorie initiale pour l’électromobilité est retombée», notent les auteurs de l’étude. Pour Thomas Rücker, directeur de l’association faîtière Auto-Suisse, ces résultats sont «un séisme de moyenne ampleur». Le Département fédéral de l’énergie, lui, relativise: ce sondage ne refléterait pas le comportement réel des acheteurs de voitures.

3

Mariage et fiscalité: la fronde cantonale reste timide

La bataille contre la réforme visant à introduire l’imposition individuelle pour les couples mariés prend des allures de thriller politique. Jusqu’ici, seuls trois cantons – Saint-Gall, Thurgovie et Obwald – ont décidé de lancer un référendum contre la suppression de la «pénalisation du mariage» votée par le Parlement fédéral, écrit la «NZZ». Or, il en faudrait huit pour que le référendum voie le jour. Plusieurs cantons s’y sont déjà opposés, mais rien n’est joué: Nidwald, Schwytz ou encore Argovie se prononceront dans les prochaines semaines.

4

UBS aurait discuté secrètement avec l'administration Trump

Sous la direction de son CEO Sergio Ermotti, l'UBS envisage des mesures drastiques afin de contourner les exigences de fonds propres plus strictes en Suisse, révèle Blick. D’après la presse américaine, notamment un article du «New York Post», de hauts dirigeants d'UBS se sont entretenus avec des représentants du gouvernement américain. Les discussions ont porté sur un changement stratégique majeur, incluant l’éventualité du rachat d’une banque américaine ou d’une fusion avec celle-ci. Par ailleurs, la direction d'UBS réfléchit également à un projet de transfert du siège principal de la grande banque de Zurich vers les Etats-Unis.

5

Un 7e homme interpellé dans le scandale de traite à Genève

Un septième prévenu a été arrêté dans l'affaire de traite d'êtres humains qui secoue la restauration indienne genevoise, révèle la «Tribune de Genève». Après la vague d’arrestations de juin 2025 visant un patriarche indien, sa famille et ses proches collaborateurs, cet Afghan est soupçonné d’avoir recruté et exploité des compatriotes vulnérables dans des restaurants. Il nie, affirmant n’avoir servi que d’interprète. Le Ministère public reproche en outre au patriarche et à son bras droit une escroquerie à 62'500 francs autour de parts de restaurant. Plusieurs prévenus contestent les charges, certains ayant obtenu une libération provisoire. Le Tribunal des mesures de contrainte a déjà jugé insuffisantes certaines accusations, tandis que les avocats dénoncent les effets disproportionnés de la détention préventive. L’enquête se poursuit, les prévenus restent présumés innocents.

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