Les coups de pression politiques semblent avoir porté leurs fruits. La Caisse de prévoyance de l’Etat de Genève (CPEG) a décidé de céder ses obligations d'Etat israéliennes, a révélé la RTS ce lundi 7 juillet.
Le fonds de pension public vendra rapidement les titres qu’il détient actuellement et lancera une étude pour définir des critères d’exclusion. Cette décision fait suite à une résolution adoptée lors de l’assemblée des délégués du 12 juin, initiée par le Syndicat des services publics (SSP) et le Cartel intersyndical, approuvée à l’unanimité avec trois abstentions.
Liées à l'occupation des territoires palestiniens
La CPEG, qui gère plus de 21 milliards de francs pour 82'500 assurés, détenait en 2024 plus de deux millions de francs en obligations d’Etat israéliennes. Elle possédait aussi des actions d’entreprises liées à l’occupation économique des territoires palestiniens, des placements jugés parfaitement incompatibles avec ses engagements en matière d’investissement responsable.
Il faut dire que la pression politique s’était récemment intensifiée: début juin, les Vert-e-s genevois ont soumis une résolution au Grand Conseil demandant au Conseil d’Etat d’inciter la CPEG à se désinvestir complètement des obligations israéliennes et de tout Etat violant les droits humains. Ils ont notamment ciblé l’Israel Discount Bank, impliquée selon l’ONU dans la colonisation en Cisjordanie, dont la Caisse de prévoyance détenait près de 176'000 francs en titres fin 2023.