A Genève, la police craint pour sa vie. Des policiers municipaux et leurs proches, soutenus par leur syndicat (SPMG), lancent une pétition pour être mieux protégés face à la hausse des violences, informe ce lundi 16 juin la «Tribune de Genève». Contrairement aux «bleus» de la police cantonale, les «gris» de la municipale ne sont pas équipés d'armes à feu, mais disposent de moyens de défense comme le bâton.
La démarche intervient après plusieurs incidents qui ont concerné la police municipale genevoise. En 2024, un véhicule avait failli heurter des policiers dans le quartier des Grottes. Tandis qu'en mai passé, un homme cloué sur un véhicule de la police municipale avait proféré des menaces avec un couteau, avant d'être abattu aux Pâquis.
Une augmentation des violences
Ces violences ne sont pas isolées. Selon les chiffres 2024 de la policière de la criminalité, les atteintes graves à l’intégrité physique à Genève ont augmenté de 30%, celles commises à l’aide d’un couteau bondissant de 400%. Un sondage mené par le SPMG en 2025 montre qu'un tiers des agents dit avoir été blessé durant son service.
Intervenant parfois dans des contextes sensibles, ces policiers dénoncent un manque de moyens et d'encadrement entourant leur profession. Ces agents réclament davantage de ressources financières, une meilleure formation et une adaptation de leur matériel, avec l'instauration de tasers par exemple.