La question du renvoi des étrangers en situation irrégulière s'est invitée jeudi au Grand Conseil valaisan, à la suite d'une interpellation de l'UDC du Valais romand. Pour le domaine de l’asile, 230 personnes faisant l’objet d’une décision de renvoi en force n'ont pas encore quitté le canton.
Cent cinquante d'entre elles sont dans la phase d’organisation du renvoi, précise le Conseil d'Etat. Les autres font l’objet d’une suspension en raison par exemple d’une demande de réexamen, d’une nouvelle demande d’asile, d’un mariage ou d’une demande de permis humanitaire.
A cette liste s'ajoutent les ressortissants de pays dont le retour sous contrainte est impossible (Erythrée, Iran, Russie, Syrie). En moyenne, cette population se trouve en situation irrégulière depuis six ans. De plus, 117 personnes relevant de la loi sur les étrangers et l’intégration (expulsions, refus d’octroi ou révocations de permis) sont concernées par une décision de renvoi ou d’expulsion pénale. Celles-ci se trouvent dans la phase d’organisation du retour.
La question des ressortissants algériens
Le renvoi de ressortissants algériens pose actuellement problème. A la fin mai 2025, 23 personnes demeuraient dans en Valais en procédure de renvoi. En moyenne, ces personnes sont dans l'illégalité depuis dix ans, l'une l'est depuis 1996. Une situation qui a interpellé le député UDC Damien Fumeaux,
«L’exécution des renvois est devenue une tâche de plus en plus complexe et fastidieuse, nécessitant beaucoup de temps et de ressources humaines pour être effectuées dans les délais», a conclu le Conseil d'Etat dans sa réponse.