La circulation différenciée est entrée en vigueur sans crier gare mercredi dans certains secteurs de Genève et dans certaines communes suburbaines genevoises en raison d'une concentration subite d'ozone dans l'air dépassant les limites admises. La situation est depuis constamment réévaluée par les autorités.
«Tout dépend de l'évolution de la météo», explique le major Thierry Roulin, chef de l'unité routière de la gendarmerie. Un orage, du vent, peuvent suffire à nettoyer l'atmosphère et à réduire les concentrations d'ozone. En attendant, les automobilistes et les motards doivent se conformer à la loi.
Pour pouvoir circuler au centre-ville, le véhicule doit disposer d'un macaron nommé Stick'Air qui coûte 5 francs. De différentes couleurs, cet autocollant classe les voitures et les deux-roues en fonction de leurs émissions. En cas de détérioration de la qualité de l'air, les véhicules les plus polluants se trouvent pénalisés. Cette interdiction de circuler concerne aujourd'hui les macarons 4 et 5, relève le major Roulin. Ces deux catégories désignent des voitures âgées d'au moins une quinzaine d'années, souvent à moteur diesel.
Les automobilistes ne sont pas au courant
La police cantonale et les polices municipales ont procédé à des contrôles mercredi. «Nous sommes pour l'instant dans la prévention», souligne Thierry Roulin. Si la circulation différenciée se poursuit, les forces de l'ordre pourraient passer à la phase répression. En cas d'infraction, l'amende est de 100 francs.
Les premiers constats montrent que le plus souvent les automobilistes ne sont pas au courant de la mesure et ne disposent pas du fameux macaron sur le pare-brise de leur véhicule. Ils ne font pas plus attention aux panneaux disposés à l'entrée des zones où la circulation différenciée s'applique.
Il faut dire que la loi ciblant les véhicules les plus polluants n'a été appliquée qu'une seule fois, peu après son entrée en vigueur en janvier 2020. Il s'agissait, à l'époque, de réagir à une pollution aux particules fines, note Aline Staub Spörri, directrice du service de l'air, du bruit et des rayonnements non ionisants. En été, c'est les problèmes liés à l'ozone qui surviennent le plus fréquemment. Le gaz (O3) est irritant et peut être particulièrement exténuant pour les personnes souffrant de difficultés respiratoires.