Grand Conseil valaisan
L'UDC et le PLR veulent faire baisser la fiscalité

Le Grand Conseil valaisan approuve deux motions pour réformer la fiscalité des entreprises. L'UDC et le PLR visent à rendre le canton plus attractif fiscalement, malgré l'opposition de la gauche et du Centre.
Publié: 09.09.2025 à 18:27 heures
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Au Grand Conseil, le député Jérôme Desmeules (UDC du Valais romand) a prôné pour une baisse de la fiscalité, tant au niveau des personnes physiques que morales (photo d'archives).
Photo: JEAN-CHRISTOPHE BOTT
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ATS Agence télégraphique suisse

L'UDC du Valais romand et le PLR militent pour une nouvelle réforme de la fiscalité cantonale. Deux de leurs motions ont trouvé grâce mardi auprès du Grand Conseil. La semaine dernière, l'Etat du Valais avait rendu public un budget 2026 tout juste à l'équilibre.

Le député PLR Sven Luyet a présenté une motion pour rendre la fiscalité plus attractive pour les entreprises du canton. «Le Valais est actuellement le canton, qui impose le plus ses entreprises», a-t-il rappelé. «Le taux d'imposition y est deux fois plus élevé qu'en moyenne suisse.»

Pour le libéral-radical, «une réforme fiscale ambitieuse permettrait d'attirer des investissements, d'aider concrètement et réellement nos entreprises implantées, de créer des emplois et d'augmenter, à terme, la base imposable, compensant ainsi une éventuelle baisse initiale des recettes fiscales.»

L'UDCVr a elle aussi défendu un allègement fiscal pour les personnes morales, principalement pour les PME et les start-up. Elle souhaite ramener l'indice d'exploitation du potentiel fiscal des personnes morales valaisannes à un niveau plus proche de la moyenne suisse sur une période de cinq ans. Objectif: «que le Valais ne soit plus la lanterne rouge de l'attractivité fiscale pour les PME.»

Le nerf de la guerre

Les deux motions ont été acceptées avec le soutien de la majorité des partis de droite - Le Centre mis à part - et transmises au Conseil d'Etat pour réponse.

Les arguments PLR-UDC ont divisé le Grand Conseil. «L'argent est le nerf de la guerre et la fiscalité, c'est l'outil qui permet à l'Etat de mener ses missions et ses tâches régaliennes», a souligné la cheffe du groupe PS, Sarah Constantin, opposées à toutes nouvelles réductions. «La dernière réforme en date sur les personnes physiques est entrée en vigueur au 1er janvier 2025», a de son côté rappelé Janique Luyet (Le Centre du Valais romand), jugeant qu'"une nouvelle réforme serait irresponsable.» En vain. Le plénum a approuvé les motions.

Deuxième motion UDC rejetée

Le Parlement a en revanche rejeté une deuxième motion de l'UDCVr qui réclamait une réforme de la fiscalité des personnes physiques. Le parti demandait notamment un plan de réduction de la charge fiscale globale pour les personnes physiques, avec un accent particulier sur la classe moyenne, une étude comparative détaillée des taux d'imposition en vigueur dans les autres cantons romands, ainsi qu'une analyse de l'impact des précédentes réformes fiscales.

Pour l'auteur du texte, Jérôme Desmeules, «dans les quatre ans, le Valais a le potentiel de devenir le canton romand le plus attractif fiscalement pour la classe moyenne. Celle-ci joue un rôle essentiel dans l'économie et la stabilité sociale du canton.» Et le député UDC de souligner «que les précédentes réformes n'ont pas toujours en l'impact négatif escompté sur les recettes fiscales» et que «l'indice d'exploitation du potentiel fiscal des personnes physiques en Valais est similaire à la moyenne suisse». Des arguments qui n'ont toutefois pas convaincu la majorité du plénum.

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