Grégoire Junod réagit aussi
Les Vert-e-s sous le choc à l'annonce du décès de Daniel Brélaz

Daniel Brélaz, figure emblématique des Vert-e-s vaudois et ancien syndic de Lausanne, est décédé subitement. Rebecca Joly, présidente du parti cantonal, et Grégoire Junod, syndic actuel, saluent son héritage politique et humain.
«Il faisait confiance à celles et ceux qui s'engageaient, sans jugement, ce qui était précieux», affirme la présidente du parti cantonal.
Photo: Keystone
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ATS Agence télégraphique suisse

Le parti des Vert-e-s vaudois s'est dit choqué à l'annonce du décès subit de Daniel Brélaz. «Daniel était un véritable pilier pour notre mouvement», a indiqué dimanche la présidente du parti cantonal Rebecca Joly.

Membre fidèle et régulier des Vert-e-s, maniant humour et autodérision, Daniel Brélaz «avait toujours un avis construit et éclairé sur tous les sujets de débats, faisant parfois valoir sa carte de «vieux sage» qu'il n'avait pas usurpée», rappelle la cheffe de parti à l'agence de presse Keystone-ATS.

Il incarnait parfaitement la philosophie des Vert-e-s vaudois: c'était une star du mouvement et pourtant toujours accessible et prêt à donner des conseils aux jeunes, se rappelle-t-elle, citant sa propre expérience à son arrivée dans le parti.

«Il faisait confiance à celles et ceux qui s'engageaient, sans jugement, ce qui était précieux. Il avait le contact facile et sa convivialité aidait beaucoup», ajoute Mme Joly. Les Vert-e-s sont en pensées avec sa famille.

Personnage «unique», selon Junod

Le syndic de Lausanne Grégoire Junod a, lui, appris avec «beaucoup de tristesse» le décès de Daniel Brélaz, son prédécesseur à la tête de la capitale vaudoise. Il a notamment salué «la vivacité d'esprit» d'un homme qui a «profondément marqué» la politique suisse et lausannoise. Contacté par Keystone-ATS, Grégoire Junod salue aussi «la longévité» de celui qui a vécu une carrière politique de 43 ans, dont 26 à la Municipalité de Lausanne et quinze en tant que syndic.

Disant avoir «beaucoup appris» à ses côtés, Grégoire Junod parle d'un «précurseur» tant au niveau suisse que lausannois. L'actuel syndic relève que Daniel Brélaz a porté Lausanne dans «une époque de modernité», citant en exemple la création du métro m2 dont il est «l'un des pères».

Grégoire Junod cite également le lancement du projet Métamorphose ou encore l'arrivée du développement durable à l'agenda politique lausannois. Daniel Brélaz était un personnage «unique», de par son physique, son humour et «son esprit cartésien», poursuit Grégoire Junod. «Il avait un sens de l'argumentation extraordinaire», ajoute-t-il.

Le socialiste relève encore que Daniel Brélaz n'avait «pas peur des confrontations, et même qu'il aimait ça». Il précise toutefois que le géant vert était doté «d'une grande capacité de dialogue», qu'il était «toujours à la recherche de compromis.»

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