Soutenir les personnes surendettées, oui, mais pas à n'importe quel prix. Pour la droite, le projet du gouvernement pénalise trop les créanciers. Les débiteurs pourraient effacer leur ardoise en trois ans. Rallonger ce délai envoie un mauvais signal, selon la gauche. Ce point de la réforme du Conseil fédéral divise. La majorité de droite a revu le projet en commission début juillet.
Les personnes surendettées doivent pouvoir faire table rase en déclarant faillite, selon le gouvernement. Leurs dettes seraient supprimées après un délai de trois ans. Condition: se contenter du minimum vital et verser le reste de ses revenus aux créanciers.
Un tel système est trop désavantageux pour ces derniers qui ne seront pas suffisamment remboursés, selon le camp bourgeois. «En prolongeant le délai à cinq ans, on peut espérer mettre 20'000 francs de plus dans la caisse», a expliqué à Keystone-ATS Philippe Nantermod (PLR/VS). La gauche dénonce elle des manoeuvres «puantes». Le Parlement doit se pencher sur la réforme en septembre.