«Face à la tragédie humanitaire qui se déroule en ce moment à Gaza, la Suisse ne doit pas rester inactive et silencieuse», implorent deux grandes villes romandes. Ce mercredi 21 mai, Lausanne et Genève – par l'intermédiaire du syndic Grégoire Junod et de la maire Christina Kitsos – signent une déclaration commune sur la situation humanitaire à Gaza.
Les autorités communales appellent le Conseil fédéral à réagir à la récente nouvelle offensive d'Israël en Palestine et au blocage de l'aide à la population civile. «Le gouvernement israélien, qui bloque les 2,2 millions d’habitants à Gaza, interdit depuis le 2 mars l’entrée de toute aide humanitaire dans l’enclave, déplore le texte. Entre-temps, quelques camions ont pu entrer mais, selon les organisations compétentes, cela représente une goutte d’eau face aux besoins.»
Appel urgent au Conseil fédéral et aux autres villes
Lausanne et Genève en appellent à «l’histoire de notre pays et de sa tradition humanitaire». Rétablissement de l'aide, cessez-le-feu immédiat et engagement pour «une solution politique pacifiée»: telles sont les demandes formulées dans la déclaration, qui commence par un rappel de l'attaque du Hamas, le 7 octobre 2023.
Les auteurs du texte se disent bouleversés «par la démesure totale de la riposte des autorités israéliennes» et par «les souffrances immenses infligées à la population palestinienne». Les autres villes de Suisses sont invitées à s'associer à la démarche des deux chefs-lieux lémaniques.
«Après des mois de prises de position contradictoires et de silence au sujet de l’offensive militaire israélienne, il est temps que le Conseil fédéral porte enfin une voix forte et claire sur le sujet, respectueuse de l’histoire de notre pays et de sa tradition humanitaire. Nous attendons du Conseil fédéral un engagement fort et immédiat en la matière», conclut la déclaration commune.