Candidat malheureux en 2023, l'UDC Lionel Dugerdil est en lice pour l'élection complémentaire au Conseil d'Etat du 28 septembre. En phase d'expansion dans le canton, son parti espère qu'il sera le candidat unique de l'alliance de droite.
«Je défends le programme de l'Alliance genevoise, qui correspond en tout point au programme de l'UDC, sauf pour certains thèmes fédéraux», a déclaré mardi devant les médias Lionel Dugerdil. Arrivé dixième au second tour de l'élection de 2023, le vigneron-encaveur et agriculteur de 43 ans, par ailleurs président de l'UDC Genève et député, a été désigné lundi soir par son parti. Il était opposé au député Stéphane Florey.
L'UDC, qui a gagné quatre sièges au Grand Conseil et presque atteint le niveau du PLR lors de l'élection au Conseil national en 2023, se dit légitime à présenter un candidat à ce «troisième tour» de l'élection au Conseil d'Etat, a fait savoir son vice-président Alexandre Chevalier. Compte tenu de ses prises de position «loyales» au législatif cantonal, il se considère à même de présenter les intérêts de la droite et du centre-droite.
Candidature unique
Le PLR, qui compte deux conseillères d'Etat, a déjà décidé de ne pas présenter de candidat à la succession du Vert Antonio Hodgers et de soutenir une candidature unique pour concrétiser le programme de législature de l'Alliance genevoise. Réunissant le PLR, l'UDC, Le Centre et le MCG, cette alliance constituée entre le premier et le second tour de l'élection avait permis à la droite de remporter la majorité au gouvernement genevois en 2023.
Le Centre et le MCG ne se sont pas encore prononcés sur une candidature au Conseil d'Etat. «Nous invitons nos partenaires à être responsables et à prendre les meilleures décisions», a indiqué M. Dugerdil, relevant que le MCG ne semble pas avoir de candidat légitime. Objectif: éviter une dispersion des voix à droite qui favoriserait la gauche. A ce jour, seul le conseil national Vert Nicolas Walder a annoncé son intérêt.
«Droite populaire»
Avec Lionel Dugerdil, l'UDC affirme avoir un candidat du terrain, du bon sens et de l'action», incarnant «une droite populaire». Marié et père de quatre enfants, attaché aux valeurs familiales et communautaires, il veut défendre le pouvoir d'achat des Genevois, la mobilité, la qualité de vie, la sécurité ou encore un Etat svelte au service du citoyen, en faisant évoluer les nombreux règlements et lois de l'Etat.
Ce politicien se décrit comme un homme de caractère, qui sait écouter et faire des concessions. «Je travaille de manière collégiale et bienveillante. Le Conseil d'Etat doit avoir une vision courageuse et ambitieuse pour Genève et arrêter de travailler en silos», a-t-il souligné.