Un sujet hautement sensible
Vidéosurveillance à Vevey: le syndic sème la zizanie dans l'exécutif

Le rejet public du projet de vidéosurveillance par le syndic de Vevey, Yvan Luccarini, soulève des questions sur la collégialité au sein de la Municipalité. Un coup de sonde de «24 heures» ce mercredi parmi l'exécutif veveysan révèle des dissensions profondes.
Publié: 07.05.2025 à 11:28 heures
Les propos d'Yvan Luccarini ont secoué Vevey.
Photo: Nicolas Righetti / Lundi 13

L'exécutif veveysan est-il à l'aube d'une crise politique ou s'agit-il là d'une tempête dans un verre d'eau? La semaine passée, le rejet public du projet de vidéosurveillance dans le secteur de la gare par le syndic Yvan Luccarini, en contradiction avec la position de la Municipalité et même de sa collègue de parti (Décroissance alternatives) Gabriela Kämpf, interroge sur la collégialité au sein de l’exécutif veveysan. Des craintes dont «24 heures» s'est fait l'écho ce mercredi. 

À première vue, sa prise de position, à quelques semaines d’une votation populaire sur le sujet, pourrait s’apparenter à une rupture nette. Dans les colonnes du quotidien vaudois, le Parti socialiste et le PLR dénoncent un manque de loyauté institutionnelle et un geste politique tardif. Pourtant, du côté de Décroissance alternatives, on tempère. Loin d’un éclatement, on parle de divergence assumée sur un sujet sensible, sans remise en question de l’engagement commun. Selon le parti du premier magistrat de la Ville, le choix d'Yvan Luccarini est donc moins une désertion qu’une réaffirmation de convictions. Si la collégialité est ébranlée, elle ne serait pas brisée.

Quoi qu'il en soit, la position du syndic veveysan n'aura pas le mérite d'apporter de la clarté au débat hautement émotionnel avant le référendum prévu le 29 juin.

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