Entre Français et Romands du Léman, c'est un peu tendu. Les travailleurs frontaliers sont irrités depuis que la Compagnie générale de navigation (CGN) a annoncé le 10 octobre dernier réduire la fréquence des liaisons de bateaux d'ici à la fin de l'année.
Il ne sera par exemple plus possible de naviguer entre Lausanne et Thonon-les-Bains le week-end, tandis que la moitié des horaires hebdomadaires seront réduits. Les départs depuis Evian et Yvoire sont aussi touchés.
La CGN s'oppose à l'idée
Sur les réseaux sociaux de plusieurs médias, des idées ont circulé pour sauver le taux de fréquence des trajets. Parmi elles, la possibilité de faire assumer les coûts aux frontaliers en augmentant le prix de leur abonnement. Une suggestion balayée par la CGN: son directeur y voit «une fausse bonne idée», rapporte «24 heures» ce mardi 21 octobre.
Selon lui, pour une poignée de francs en plus, les usagers auraient meilleur temps d'opter pour l'Abonnement général (AG) de l'Alliance SwissPass. Le prix de l'abonnement mensuel pour les deux lignes lacustres en direction de Lausanne oscille entre 298 et 311 francs, contre 355 francs pour l'AG, valable dans toute la Suisse. En somme, un transfert de clientèle qui constituerait une perte pour la CGN.
Mais l'opposition de la compagnie de navigation s'explique aussi par des considérations politiques: augmenter les tarifs à un moment où l'offre est réduite serait malvenu.