En raison d'une maladie rénale, un Suisse s'est rendu dans un hôpital argovien pour y subir une dialyse. C'est là que l'homme, qui est également autiste, a rencontré une employée de l'hôpital qui lui a rapidement inspiré de la sympathie. Mais au fil des années, les conversations apparemment amicales et les discussions informelles se sont transformées en un perfide tissu de mensonges, comme le rapporte l'«Aargauer Zeitung».
Elle a suscité la compassion de l’homme en inventant une vie où tout semblait s’acharner contre elle. Elle prétendait être victime de violences conjugales, rencontrer des difficultés pour recevoir son salaire, et ne plus pouvoir payer son loyer. Convaincu, son patient lui a apporté un soutien financier.
Finalement, la femme a prétendu vouloir intensifier leur relation. Il lui a accordé un prêt de plus de 160 000 francs et lui a donné 20 000 francs supplémentaires pour des vacances qu’elle disait vouloir passer avec lui, poursuit la « Aargauer Zeitung ». Puis, elle a fait croire qu’elle voulait lui donner son rein en don. Mais lorsqu’elle serait tombée gravement malade à plusieurs reprises, elle aurait eu besoin d’argent pour des médicaments. Il l’a de nouveau aidée financièrement.
C’est alors que le tuteur, chargé de gérer le patrimoine de l’homme, a découvert la supercherie. Le montant total escroqué s’élève à près de 365 000 francs! Jeudi, le tribunal d’arrondissement d’Aarau a rendu son verdict: trois ans de prison, dont une partie avec sursis, pour l’employée de l’hôpital, et une peine d’un an avec sursis pour son mari, reconnu complice. À plusieurs reprises, des soignants ont profité de la vulnérabilité de leurs patients. Blick revient sur les fraudes les plus cyniques de ces dernières années.
Un infirmier psychiatrique escroque 200'000 francs suisses
Entre 2011 et 2012, un infirmier psychiatrique a pris en charge une victime souffrant depuis des années de troubles graves de la personnalité et de dépressions.
Par reconnaissance, l’homme lui a offert des cadeaux, dont une montre Rado, un stylo Montblanc et un téléviseur LCD. Froidement, l’infirmier a prétexté des dettes, incitant sa victime à lui proposer un prêt. Le montant initial ne suffisait pas selon lui. Finalement, la victime lui a transféré 200'000 francs. En 2016, le prévenu a été condamné par le tribunal de Bülach à deux ans de prison avec sursis.
Une aide-soignante de Spitex prélève 360'000 francs sur son compte en banque
Lorsqu’un homme de 95 ans dépendant d’aide a perdu son épouse en septembre 2020, il a eu besoin de soutien au quotidien, rapporte le «Beobachter». Une aide ménagère de la Spitex a été engagée.
Elle a rapidement raconté des histoires touchantes, notamment au sujet d’une sœur décédée au Sri Lanka, qui aurait laissé cinq orphelins. Elle demandait sans cesse de l’argent.
Sa victime, prise au piège par cette stratégie de compassion, lui a donné de plus en plus d’argent, jusqu’à lui confier sa carte bancaire avec son code PIN. Elle s’en est servie pour des achats dans des boutiques de beauté, de mode et pour des voyages. Pendant plus de trois ans, la présumée escroqueuse a ainsi détourné 360'000 francs. Grâce à un employé de banque, la fraude a finalement été découverte. En 2025, la famille de la victime, aujourd’hui décédée, a porté l’affaire devant la justice..
Des bagues volées lors de massages
En décembre 2023, dans le canton de Schwyz, un soignant de la Spitex a été démasqué après avoir volé plusieurs personnes âgées avec une méthode sournoise. Pendant des massages des mains, il retirait discrètement les bagues de ses victimes pour les dérober. Lors de ses visites à domicile, il s’emparait aussi d’espèces, de sacs à main, de montres, d’aspirateurs et de serviettes en éponge. Au total, il a ainsi dépouillé ses victimes de plusieurs dizaines de milliers de francs.
Au tribunal, il a écopé d’une amende conditionnelle de 180 jours-amendes à 50 francs par jour, avec une période d’épreuve de deux ans. Il a également dû payer une amende de 2'750 francs ainsi que les frais de procédure s’élevant à 5'870 francs.