«Nous devons nous adapter à notre temps»
L'UDC Benjamin Giezendanner fusille le programme «poussiéreux» de son parti

Le conseiller national Benjamin Giezendanner a récemment indiqué qu'il considérait le programme de l'UDC comme «poussiéreux». Il s'oppose désormais frontalement au chef de son parti, Christoph Blocher.
Publié: 16.01.2024 à 18:29 heures
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Dernière mise à jour: 16.01.2024 à 20:05 heures
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Le conseiller national UDC Benjamin Giezendanner veut que son parti s'engage pour davantage de places de crèche à la campagne.
Photo: keystone-sda.ch

Le papa, Ulrich Giezendanner, était une forte tête. Aujourd'hui, le fils, le conseiller national UDC Benjamin Giezendanner, s'apprête à prendre le même chemin, en s'opposant à Christoph Blocher, le chef du parti.

Giezendanner Jr veut que l'UDC s'engage pour davantage de places de crèche à la campagne. Interrogé afin de savoir si Christoph Blocher était favorable à ce projet, Benjamin Giezendanner a balayé l'idée d'un revers de main. Mais il devrait quand même faire une proposition à son parti.

Un programme jugé «poussiéreux»

L'attaque contre Christoph Blocher est frontale. Benjamin Giezendanner avait auparavant qualifié certaines parties du programme de l'UDC de «poussiéreuses»: «Dans le domaine de la santé et dans la politique énergétique, nous devons nous adapter à notre temps, sinon les jeunes électeurs ne nous prendront plus au sérieux», a expliqué le conseiller national dans la «SonntagsZeitung».

Et Giezendanner Jr d'en rajouter: «Ici, en Argovie, Christoph Blocher n'a pas son mot à dire sur le programme du parti. Il peut volontiers s'impliquer dans le processus démocratique, mais nous ne sommes pas ses sujets.»

Giezendanner Jr bénéficie du soutien de l'Union des arts et métiers

Pour Giezendanner Jr, l'économie doit par ailleurs contribuer à une bonne exploitation de la main-d'œuvre en Suisse, afin que les entreprises en tirent un bénéfice: «Nous ne pouvons pas d'un côté nous plaindre de la forte immigration et de l'autre, empêcher une certaine main-d'œuvre de s'insérer professionnellement.»

Un point de vue qui bénéficie du soutien de l'Union des arts et métiers – dont Giezendanner est président en Argovie –, de la population et du parti, se félicite le conseiller national UDC. En raison du nombre croissant de familles dans lesquelles les deux parents travaillent, «il faut des solutions», plaide l'élu: «Les crèches à la campagne occuperont l'UDC, que Christoph Blocher le veuille ou non.»

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