Selon l'étude représentative de la municipalité de la Ville de Genève, 21% des femmes et 9% des hommes ont déclaré avoir subi des comportements relevant de faits de violences sexuelles sur leur lieu de travail. Il s'agit notamment de regards appuyés, de propos graveleux et d'invitations insistantes. La plupart des faits n'ont pas impliqué de contact physique.
Les taux sont «sensiblement plus élevés» quand on tient compte de la notion d'exposition à un climat de travail sexiste, soit des remarques dégradantes au sujet des femmes ou des hommes en général, à l'encontre des personnes homosexuelles et des transgenres ou de plaisanteries salaces.
«Une gifle»
En englobant cette notion de climat, ce sont 40% des femmes et 30% des hommes qui sont impactés par le harcèlement sexiste et sexuel. Des chiffres que le conseiller administratif de la Ville de Genève Alfonso Gomez a pris comme «une gifle», selon ses mots. «Le constat n'est pas très positif et nous avons des progrès à faire».
Un plan d'action va être mis en oeuvre par la Ville de Genève, qui couvrira la législation en cours et la suivante, jusqu'en 2030. Il s'agira notamment de recenser plus efficacement les cas de harcèlement sexuel en développant un système de collecte centralisée et de renforcer la sensibilisation au sein des départements.
La volonté du Conseil administratif est de prévenir le harcèlement sexuel dans l'administration municipale, voire de l'éradiquer si c'est possible, a souligné Alfonso Gomez. Mais pour y parvenir, il faudrait que la Ville de Genève mette des moyens financiers et humains supplémentaires, comme le recommande l'étude.