Les nouvelles dispositions de la LPol créent notamment un nouveau corps de gendarmerie, avec à sa tête un chef distinct, à l’instar du chef de la police judiciaire. Elles seront mises en œuvre d’ici au 1er juin 2023, a annoncé le Conseil d'Etat, qui a promulgué le texte jeudi.
La loi prévoit également la suppression, à cette échéance, de la direction des opérations, avec comme corollaire la disparition du poste de chef des opérations. Ce qui va entraîner un report de ces tâches sur la commandante de la police, selon le communiqué.
Surcroît de charges
Etant donné que cette dernière, Monica Bonfanti, ne peut assurer en sus ce surcroît de charges opérationnelles, un poste de commandante adjointe ou de commandant adjoint est créé. De nombreux autres cantons en disposent, rappelle Genève.
Cette personne aura pour tâche de remplacer la commandante de la police en cas d’absence, de diriger les services transversaux, tels que le service des commissaires, le service du renseignement et la centrale d’alarme. Elle devra également mettre en place les réponses sécuritaires adaptées aux défis quotidiens, et aux grands événements.
Le commandant ou la commandante adjointe pourra se voir déléguer d’autres tâches et missions par la commandante. La police genevoise sera ainsi à même de poursuivre sereinement sa mission au service de la population, relève le Département de la sécurité.
Retour à Genève
Le Conseil d'Etat a, parallèlement, adopté le 21 décembre les modifications du règlement sur l’organisation de la police, pour le mettre en conformité avec la nouvelle loi.
La modification de la LPol avait été adoptée début novembre par le Grand Conseil, sept ans après la précédente réforme. Elle implique que, dans un délai de six mois, la police soit formée de deux corps: la gendarmerie et la police judiciaire.
L'organisation en silos est abandonnée. Par ailleurs, la formation, donnée pour l'heure à Savatan, sera rapatriée dans le canton de Genève.
(ATS)