Le CEO s'exprime pour la première fois
Quel avenir pour Selecta après le départ abrupt du directeur suisse?

Après le départ abrupt du directeur suisse de Selecta, le CEO Christian Schmitz doit assumer ce poste en plus de son titre actuel. Mais que s'est-il passé chez le distributeur? Voici ce que l'on sait de ce départ inattendu et de l'avenir de la société.
Publié: 05.04.2024 à 22:07 heures
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Selecta est surtout connu en Suisse pour ses distributeurs automatiques dans les gares.
Photo: Pius Koller
Patrik Berger

Chez Selecta, ça coince – un peu comme une canette de coca dans un distributeur automatique qui ne tombe pas. Frank Keller, le directeur suisse du fabricant de distributeurs de snacks, a quitté l'entreprise. Après trois ans et demi. Avec effet immédiat. C'est le CEO Christian Schmitz qui prend la relève. L'entreprise ne compte pas chercher de successeur au directeur sortant.

Pour la première fois depuis cette annonce, Christian Schmitz s'est exprimé sur ce départ abrupt dans les colonnes de CH Media – sans toutefois être très concret. Il parle d'un «changement» qui s'est fait à l'amiable. Et fait même l'éloge de Frank Keller.

Le CEO s'est exprimé sur la prolongation d'importants contrats pour les distributeurs automatiques dans les gares et sur la transformation à venir de l'entreprise. Les raisons du départ de Frank Keller quant à elles restent floues.

«Il n'y a pas de processus de vente en cours»

Interrogé sur la question, Christian Schmitz a confirmé qu'il portera ces deux casquettes à l'avenir. Il assumera donc les fonctions de CEO du groupe, et celles de directeur pour la Suisse. «Dans ce double rôle, j'ai la formidable situation d'être impliqué à la fois sur le plan stratégique et sur le plan opérationnel, et donc de suivre directement la mise en œuvre dans notre plus grande activité», explique-t-il. Et d'affirmer encore une fois qu'aucun remplaçant n'est recherché.

Une chose est sûre chez Selecta: la vente n'est plus à l'ordre du jour. Il y a quelques mois encore, une telle éventualité semblait gravée dans le marbre, notamment en raison de la charge de la dette de plus d'un million de francs, mais aussi après avoir renoncé à l'entrée en bourse prévue. «Il n'y a pas de processus de vente en cours», a assuré le nouveau directeur suisse.

Les initiés partent du principe que plusieurs intéressés de renom, en Suisse et à l'étranger, se sont retirés. Par conséquent, certaines sociétés nationales devraient forcément être vendues. Christian Schmitz n'a pas mentionné de plan B. Il préfère souligner auprès du média «les progrès réalisés par Selecta, vers une entreprise bonne et stable, ce qui se reflète clairement dans notre résultat de 2023».

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