Les viols de Mazan ont mis en lumière un phénomène jusqu'ici sous-estimé: la soumission chimique. Ce modus operandi ne se cantonne pas uniquement à la France. Le Tribunal correctionnel de Lausanne traite l'affaire d'une jeune mère qui a failli en faire la douloureuse expérience, relève «24 Heures», mercredi 6 novembre.
Entre la Lausannoise et le quadragénaire, tout débute sur l'application de rencontre Tinder. Le père de famille met les petits plats dans les grands avec un rendez-vous au Beau-Rivage Palace. La Lausannoise confie à nos confrères que c'était son premier rendez-vous romantique depuis son divorce.
«Il a dû faire d'autres victimes»
Au moment où la jeune mère s'absente pour un passage aux toilettes, le prédateur en profite pour recommander deux bières. De retour, elle porte le verre à sa bouche et un Temesta mal dissout se colle à sa lèvre. En découvrant l'anxiolytique, la plaignante demande de l'aide aux serveuses qui s'empressent d'appeler la police.
Dans la salle du tribunal correctionnel de Lausanne, la jeune mère affirme: «C’est un baratineur, un prédateur. Il a dû faire d’autres victimes, c’est certain.» Et justement, le quadragénaire a déjà été condamné en 2009 pour contrainte sexuelle et lésion corporelle, ainsi qu'en 2013 une nouvelle fois pour contrainte sexuelle, mais aussi pour viol.
L'accusé nie en bloc
De son côté, le père de famille, présumé innocent, nie les faits. Il assure que le tranquillisant lui était destiné. Deux jours avant la rencontre, il aurait cherché en anglais sur Internet «meilleures drogues sexuelles pour femme». Il s'en défend également, arguant qu'il ne fait pas de recherche dans cette langue. Le procès a été reporté afin de réaliser une expertise psychiatrique.