Contrairement à ses concurrents
BP renoue avec les bénéfices au deuxième trimestre

BP a annoncé mardi renouer avec les bénéfices au deuxième trimestre, une dynamique qui contraste avec celle des autres majors du pétrole et s'explique en partie par un recul de ses charges exceptionnelles par rapport à l'an passé.
Publié: 12:19 heures
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Les résultats de BP contrastent avec ceux des autres majors du pétrole, comme la française TotalEnergies et les américaines ExxonMobil et Chevron.
Photo: GAETAN BALLY
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ATS Agence télégraphique suisse

A l'inverse des autres majors du pétrole, BP renoue avec les bénéfices pour son deuxième trimestre. Ce phénomène s'explique en partie par un recul de ses charges par rapport à l'an passé.

Le bénéfice net du géant britannique des hydrocarbures a atteint 1,63 milliard de dollars (1,31 milliard de francs) sur le trimestre, contre une perte de 129 millions au deuxième trimestre 2024, écrit-il dans un communiqué, une performance qualifiée par son directeur général Murray Auchincloss d'«excellent trimestre», «tant sur le plan opérationnel que stratégique».

BP surpasse ses concurrents

Ces résultats s'expliquent cependant en partie par l'effet plus modéré sur le trimestre des charges exceptionnelles, qui avaient gonflé l'an passé à cause de la volatilité des prix du gaz naturel liquéfié (GNL), selon l'entreprise. Le résultat ajusté (hors éléments exceptionnels), destiné à mieux refléter la performance réelle, est d'ailleurs en recul de près de 15% par rapport à l'an passé.

La dynamique de BP contraste avec celle autres majors du pétrole, comme la française TotalEnergies et les américaines ExxonMobil et Chevron, qui ont annoncé ces derniers jours des bénéfices nets en fort recul. Seule la britannique Shell avait pu présenter un bénéfice en très légère progression au deuxième trimestre. Les géants du pétrole pâtissent de la chute des prix du gaz et du pétrole, mais aussi du ralentissement de la demande dans un contexte défavorable, entre la guerre commerciale, l'escalade des tensions au Moyen-Orient et la réouverture des vannes décidée par l'Opep+.

Le groupe réduit les coûts en dégraissant

BP, qui vient d'annoncer la nomination prochaine de l'Irlandais Albert Manifold à la tête de son conseil d'administration, a beaucoup déçu les marchés ces dernières années, alimentant des rumeurs régulières de rachat - toujours démenties - notamment par son rival britannique Shell. Le groupe a renoncé en février à une stratégie climatique autrefois ambitieuse pour se recentrer sur le pétrole et le gaz, au grand dam des organisations de défense de l'environnement. 

Il avait également annoncé le mois précédent la suppression de plusieurs milliers d'emplois dans le cadre d'un programme pluriannuel de réduction des coûts. Son directeur général Murray Auchincloss a affirmé d'ailleurs mardi qu'il compte «procéder à un examen approfondi» du portefeuille d'activités, mais aussi à «un nouvel examen des coûts». L'action de BP gagnait environ 1,4% à la Bourse de Londres vers 7H30 GMT.

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