Le dernier cachet de celle qui murmurait à l'oreille d'une ex-conseillère fédérale est désormais officiellement clair. Fin 2024, les trois mois de mandat de Brigitte Hauser-Süess en tant que collaboratrice personnelle de Viola Amherd avaient fait polémique. En faisant ses calculs, la «NZZ» était parvenue à une rémunération de 1140 francs par jour, soit 97'000 francs – un chiffre repris dans la presse et par Blick.
Mais ce jeudi 17 juillet, la RTS dévoile la réponse officielle du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS), qui avait la Centriste à sa tête. En trois mois, la conseillère lucernoise devenue valaisanne n'a travaillé qu'à un temps partiel de 69%.
De quoi être payée 58’266 francs (y compris assurances sociales) par la Confédération. Soit 38'700 francs de moins que le chiffre polémique de presque 100'000 francs, qui constitue en fait le plafond de coûts pour un tel contrat de services.
Une polémique sexiste?
Brigitte Hauser-Süess, surnommée la «conseillère la plus influente de la Berne fédérale», avait passé 70 ans durant ces trois mois de mandat – la dernière limite d'age pour les employés de la Confédération. A son départ, elle a déclaré avoir été «blessée» par les déclarations «fausses et hors contexte» autour de sa rémunération.
Elle a toujours réfuté être dans une classe de salaire plus élevée que les collaborateurs personnels des autres conseillers fédéraux. Elle a dit être convaincue que les choses auraient été différentes pour un homme dans sa situation: «Devons-nous, nous les femmes, travailler gratuitement?»