Les faits sont glaçants et datent du 20 septembre. «Quand nous sommes arrivés à l’écurie (ndlr: à Martigny), la jument avait la queue tout en sang, témoigne Rosalie Saudan, sa gardienne, dans «Le Nouvelliste». Nous l’avons nettoyée et appelé la vétérinaire. [Cette dernière] a tout de suite vu qu’elle avait subi des coups au niveau de sa vulve, soit par un couteau, soit par un autre objet tranchant.» L’animal, une Irish Cob de 13 ans, s’appelle Romance. Choquée, Rosalie Saudan lance «un cri d’alarme» à destination des propriétaires de chevaux: «Redoublez de vigilance, car on ne sait pas jusqu’où peut aller un tel malade!»
La police cantonale enquête. Cette affaire est «similaire» — selon les mots du porte-parole des forces de l’ordre cité par le quotidien régional — à une autre. Mi-août, déjà en Valais, Honey, une jument de 28 ans, avait été mutilée — par deux fois — au niveau des parties génitales avec un objet. Les faits s’étaient déroulés au refuge La Bouche qui rit, à Saxon. L’équidé avait dû passer une semaine en clinique vétérinaire.
Un premier cas romand avait été rendu public fin août par «20 minutes». Dans le canton de Fribourg, Colina avait été retrouvée blessée dans son enclos de Courlevon, avec des griffures sur la cuisse, des coupures et des traces qui laissaient penser à une pénétration vaginale avec un objet. Là aussi, des investigations sont en cours.
Après la France en 2020, la Suisse romande
En Valais comme à Fribourg, les agressions semblent avoir été commises par un ou plusieurs individus. À ce stade, aucun lien n’a pu être établi entre les événements valaisans et fribourgeois, note «Le Nouvelliste».
En parallèle, un quatrième cas vient de faire surface. Il remonte à la nuit du 19 au 20 juillet, révèle lematin.ch. Jument de 8 ans, Kiss Me présentait notamment des lésions dues à une perforation sur la lèvre gauche de son appareil génital. Dans ce cas précis, le vétérinaire ne peut pas affirmer qu’il s’agit d’un acte d’origine humaine.
Comme le rappelle le média en ligne, la France avait connu une vague d’attaques comparables en 2020: 20% de celles-ci avaient été attribuées à l’être humain. De nombreuses blessures avaient été provoquées par des charognards ou des accidents.