Consentement présumé
Une association marche de Genève à Berne pour le don d'organes

En Suisse, l'application du principe de consentement présumé pour le don d'organes, accepté en votation 2022, se fait attendre. L'association Mahana4kids est partie samedi de Genève à pied jusqu'à Berne, pour interpeller le gouvernement et sensibiliser à la cause.
Publié: 13:10 heures
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L'association va demander à la Confédération d'accélérer l'application du consentement présumé en Suisse.
Photo: SALVATORE DI NOLFI
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ATS Agence télégraphique suisse

Son but: arpenter 190 km en sept jours, jusqu'au 12 septembre, pour sensibiliser au don d'organes. L'association va demander au gouvernement d'accélérer l'application du consentement présumé en Suisse.

Quelques bénéficiaires de greffes, des parents d'enfants greffés, une professeure de médecine spécialiste de la question et des volontaires seront de la partie. Une quinzaine de participants au moins seront présents à toutes les étapes, estime Patrick Terrapon, président de Mahana4kids, contacté par Keystone-ATS.

En 2022, la population avait approuvé en votation le principe du consentement présumé de don d'organes. Ce principe qualifie tout le monde comme donneur, sauf en cas d'indication contraire. Mais depuis, la loi n'est toujours pas appliquée. «Comme tout le monde pense que c'est acquis, on ne parle plus du don d'organes aujourd'hui», déplore Patrick Terrapon.

En soutien aux enfants

Un silence d'autant plus dangereux que «lorsque les familles sont face à un décès soudain, il est trop tard. Elles sont en plein deuil et ne peuvent pas prendre cette décision», avertit le fondateur de l'association. Cette marche est donc l'occasion de sensibiliser les gens rencontrés sur le chemin à continuer de parler du don d'organes avec leurs proches, en attendant que la loi soit appliquée.

L'association compte remettre une lettre au Conseil fédéral. Elle espère pouvoir être accueillie par un membre du gouvernement.

En 2023, des membres de Mahana4kids avaient déjà fait une marche de Berne à Genève pour promouvoir leur association. Arrivés à Genève, ils étaient aussitôt prêts à repartir. Le temps d'organiser cette deuxième marche, ils ont réalisé que le principe de consentement présumé n'était toujours pas appliqué.

Mahana4life, tiré d'un nom tahitien signifiant «chaleur humaine», soutient principalement les enfants greffés du foie et leurs familles. Selon les statistiques, 1,4 personne en moyenne meurt chaque semaine en Suisse à cause du manque de donneur, rappelle l'association. «Tout ce qu'on peut transmettre par cette action, c'est peut-être déjà une vie de sauvée», soutient Patrick Terrapon.

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