Leur histoire vous a émus. En témoignent les nombreux messages de soutien envoyés à notre rédaction depuis toute la Suisse! Alors que le Conseil national se penchera bientôt sur un projet du Conseil fédéral voulant offrir une seconde chance aux personnes en situation de surendettement, un couple de Neuchâtelois pris au piège dans ce terrible engrenage témoignait début octobre sur nos plateformes. Objectif: briser le tabou entourant cette réalité qui accable 5000 à 10'000 personnes dans le pays, selon les estimations de Berne.
Pour mémoire, les trentenaires, qui travaillent et qui ont deux jeunes enfants, doivent environ 200'000 francs à différents créanciers. Comment en sont-ils arrivés là? Dans les grandes lignes, Madame commençait sa vie d'adulte avec des primes d’assurance maladie impayées qu'elle n'a jamais pu rattraper. Monsieur, quant à lui, perdait son emploi juste après avoir signé un emprunt lui permettant d'acheter une nouvelle voiture. Une situation périlleuse venue s'ajouter à ce moment-là à un état dépressif consécutif à une séparation et à la perte de deux enfants in utero.
Financement participatif
A la suite de la publication de cet article, des anonymes romands, mais aussi alémaniques, nous ont écrit pour nous assurer qu'ils voulaient venir en aide à la famille serrée à la gorge financièrement. Touchés et reconnaissants, les Neuchâtelois ont ouvert un financement participatif sur HappyPot permettant de les soutenir. «Nous ne cherchons pas à tout effacer, simplement à reprendre pied et à offrir à nos enfants une vie plus sereine», déclarent les jeunes parents, tout en soulignant leur volonté de venir en aide à d'autres personnes dans la même situation qu'eux si le montant récolté le permet. Une première étape d'ores et déjà synonyme d'espoir retrouvé pour des gens qui ne déméritent pas.