Crise à Nyon
La justice ouvre une enquête contre la municipale Elise Buckle

Nouvelle étape dans la crise politique qui secoue l'administration communale de Nyon. Le Ministère public vaudois a ouvert une instruction à l’encontre de la municipale verte Elise Buckle.
Publié: 22.01.2022 à 12:29 heures
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Dernière mise à jour: 22.01.2022 à 12:39 heures
Le syndic de la ville de Nyon Daniel Rossellat, deuxieme depuis la droite, parle au milieu des autres membres de la Municipalite lors d'une conference de presse de la Municipalite de Nyon apres la demande de suspension d'Elise Buckle ce lundi 20 decembre 2021 a Nyon.
Photo: keystone-sda.ch

L'information de 24 heures a été confirmée samedi à Keystone-ATS par le syndic de Nyon (VD), Daniel Rossellat. «Le procureur général du canton de Vaud a désigné une procureure de la division des affaires spéciales. Elle a décidé d'ouvrir une enquête», a-t-il rapporté.

Contactée, Elise Buckle ne dispose pas «d'informations précises» à ce sujet. Mais «rien ne va se passer avant mars», a-t-elle succinctement déclaré.

Peu avant Noël 2021, la Municipalité de Nyon a déposé une plainte pénale à l'encontre d'Elise Buckle. Elle a parallèlement demandé au Conseil d'Etat de la suspendre le temps de l'enquête.

L'Exécutif avait «constaté depuis plusieurs mois des fuites préjudiciables à la bonne marche de la Municipalité», a rappelé samedi le syndic. «Notre avocat a alors transmis le dossier au Conseil d'Etat et au Ministère public».

Les fuites sont apparues dans le cadre d'une enquête administrative. Elle avait été ouverte l'été dernier pour faire la lumière sur le conflit entre l'un des responsables de l'administration nyonnaise et son adjoint.

Entrée en fonction en juillet 2021, Elise Buckle a réfuté ces accusations de violation du secret de fonction. L'écologiste, au bénéfice de la présomption d'innocence, a dénonçé des «soupçons choquants et infondés».

Avec cette procédure, le Conseil d’Etat pourrait décider de suspendre la municipale. Il devrait trancher à mi-février, selon 24 heures. La loi sur les communes pose en effet comme conditions à une éventuelle suspension la présence de motifs graves comme l’ouverture d’une instruction pénale, rappelle le quotidien.

Une séance extraordinaire du Conseil communal nyonnais est également prévue le 31 janvier. Réclamée par plusieurs élus, elle vise à aborder cette crise qui secoue depuis plusieurs mois l'administration nyonnaise.

(ATS)

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