La Migros poursuit sa mue en profondeur. Après avoir vendu ses enseignes spécialisées et le voyagiste Hotelplan, l'entreprise pourrait bientôt franchir une nouvelle étape majeure: la fusion de certaines de ses coopératives régionales, rapporte la «SonntagsZeitung».
Le sujet est sensible. Sur les dix coopératives existantes, plusieurs ne font pratiquement pas de bénéfices depuis des années. L'année dernière, les coopératives de Genève, Bâle, Zurich et du Tessin ont enregistré des pertes. La coopérative tessinoise pourrait rejoindre la coopérative lucernoise dès le printemps prochain. Plusieurs membres de la direction de Migros s'attendent à une décision au printemps 2026, poursuit le journal.
Des économies substantielles en vue
Si les coopératives romandes du Valais, de Vaud, de Genève et de Neuchâtel-Fribourg se réunissaient sous un même toit, elles deviendraient à l'avenir la deuxième plus grande coopérative du pays. Une fusion pourrait s'accompagner d'importantes économies de coûts, ce qui permettrait à Migros d'aborder l'avenir de manière nettement plus forte.
L'ancien chef de Migros Anton Scherrer a initié deux fusions il y a 27 ans: les coopératives régionales d'Argovie-Soleure et de Berne ont fusionné pour former la coopérative régionale Aar. Schaffhouse-Winterthour et Saint-Gall ont fusionné pour former la coopérative régionale de Suisse orientale. A l'époque, il avait proposé de réduire le nombre de coopératives à cinq, comme il l'explique à la «SonntagsZeitung». Mais sans succès. «Il faudrait peut-être aller plus loin aujourd'hui», explique Anton Scherrer.
Actuellement, aucune fusion de coopératives Migros n'est prévue, dément officiellement Migros à la «SonntagsZeitung». Une analyse sur une éventuelle réforme de la coopérative est toutefois en cours au sein de Migros.