Ce qui change pour le nouveau président
Un coup de pouce de 12'000 francs supplémentaire pour Guy Parmelin

Le 1er janvier 2026, Guy Parmelin deviendra président de la Confédération, succédant à Karin Keller-Sutter. Ce sera la seconde fois que le conseiller fédéral UDC assumera ce rôle après sa première présidence en 2021.
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Guy Parmelin occupera le poste de président de la Confédération en 2026.
Photo: keystone-sda.ch
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Ruedi Studer

Le 1er janvier 2026, le conseiller fédéral UDC Guy Parmelin succédera à la magistrate PLR Karin Keller-Sutter à la tête du gouvernement. Pendant un an, le Vaudois sera le primus inter pares, le premier parmi ses pairs au sein du Conseil fédéral.

Pour Guy Parmelin, en poste depuis 2016 – d’abord comme ministre de la Défense, puis comme ministre de l’Economie – la fonction de président de la Confédération n’est pas une nouveauté. Il avait déjà occupé ce poste en 2021. Le rôle de président, bien qu’honorifique, implique un ensemble de responsabilités et de privilèges consignés dans l’«aide-mémoire» destiné aux membres du Conseil fédéral.

Une rémunération ajustée

En 2026, tous les conseillers fédéraux bénéficieront d’une légère augmentation de salaire, adaptée au renchérissement de la même manière que celle du personnel fédéral. Cette fois, la compensation s’élève à 0,1%, soit environ 480 francs, ajoutée au salaire de base.

Le revenu annuel brut des sept membres du Conseil fédéral s’élève ainsi à 478'165,75 francs. A cela s’ajoute une indemnité forfaitaire de 30'000 francs. Pour sa présidence, Guy Parmelin percevra en outre un montant supplémentaire de 12'000 francs sur l’ensemble de l’année.

De nombreuses obligations de représentation

En 2026, Guy Parmelin représentera le Conseil fédéral en Suisse et à l’étranger. Il pourra participer aux conférences internationales et accepter les invitations des chefs d’Etat et de gouvernement. Il continuera également à être sollicité dans le cadre du différend douanier avec les Etats-Unis et de l’accord avec l’Union européenne.

Sur le plan national, ses obligations incluent généralement une ou deux visites d’Etat ainsi que d’autres déplacements officiels, tels que des visites de courtoisie. La réception du Nouvel An des ambassadeurs étrangers et un événement avec le corps diplomatique figurent également au programme, tout comme la présentation des lettres de créance aux nouveaux ambassadeurs.

Des discours sous les projecteurs

Parmi ses missions à caractère représentatif, le président prononce plusieurs discours: le discours de Nouvel An, le dîner présidentiel avec la presse suisse et étrangère au Palais fédéral, le discours du 1er Août adressé aux Suisses de l’intérieur et de l’étranger, ainsi que le discours pour la Journée des malades. Certaines interventions, comme cette dernière, peuvent même l’amener à évoquer ses expériences personnelles, comme ses problèmes de dos.

Pour alléger sa charge, le Conseil fédéral peut déléguer certaines tâches de représentation aux autres membres du gouvernement ou au chancelier de la Confédération.

En cas d’urgence, il décide seul

En tant que président de la Confédération, Guy Parmelin dirige les séances hebdomadaires du Conseil fédéral et arbitre les questions litigieuses. Avec la Chancellerie fédérale, il veille à la «préparation optimale des séances pour un déroulement efficace et orienté vers les résultats».

Dans des situations exceptionnelles, comme pendant la pandémie de Covid-19, le président peut décider, en concertation avec la Chancellerie, de convoquer une séance extraordinaire, une conférence téléphonique ou de traiter certaines affaires par voie de circulaire. En cas d’urgence, il peut prendre seul des décisions présidentielles, qui devront ensuite être approuvées par ses collègues.

Séances à Berne et en dehors

Guy Parmelin détermine également si certaines séances du Conseil fédéral se tiennent extra muros, c’est-à-dire en dehors de Berne. Depuis 2010, ces rencontres sont devenues une tradition, permettant d’exprimer les liens avec les différentes régions du pays. Elles incluent généralement une rencontre avec la population.

En 2019, par exemple, le Conseil fédéral s’est réuni à Zurich. En 2020, aucune séance de ce type n’a eu lieu en raison de la pandémie. En 2021, lors de sa première présidence, Guy Parmelin a organisé la séance à Lucerne. En 2022, Ignazio Cassis avait programmé deux séances hors de Berne, à Genève et dans les Grisons. En 2023, Alain Berset s’est rendu à Zurich, en 2024 Viola Amherd dans le canton d’Argovie, et en 2025 Karin Keller-Sutter à Neuchâtel. Reste à savoir où la tradition conduira Guy Parmelin cette fois.

Le président aussi un guide touristique

Chaque année, le président de la Confédération joue aussi le rôle de guide touristique pour ses collègues lors du voyage annuel du Conseil fédéral. Durant sa première présidence en 2021, Guy Parmelin a ainsi présenté le canton de Vaud à ses collègues. Pour sa deuxième présidence, il pourra choisir librement la destination.

Le président bénéficie également d’un privilège particulier: il peut utiliser 5000 francs du fonds présidentiel pour soutenir des personnes dans le besoin ou des organisations caritatives, à sa discrétion.

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