Dans l'Ouest lausannois, les discussions sur la densification urbaine sont pour le moins houleuses. Comme l'indique «24 heures», les habitants ont resserré la vis du côté de Crissier et de Saint-Sulpice cet été, où des référendums ont mis fin à deux gros projets de quartiers d'habitation, prévus depuis longtemps.
Les huit communes du district ont été approchées par le grand quotidien vaudois afin de faire un point de situation sur les projets de développement urbain (sur la base des quartiers en chantier et en projet à ce jour). Les prédictions sont les suivantes: d'ici à 10 ans, la région pourrait accueillir quelque 18'000 habitants potentiels et 19'000 places de travail supplémentaires.
En dessous des prédictions
On comprend mieux pourquoi certains appuient sur la pédale douce. Malgré tout, ces chiffres auraient pu être encore plus importants. Comme l'indique le syndic de Crissier, Laurent Bovay, dans les colonnes de nos confrères, les niveaux de densification de cette région sont «en dessous du potentiel fixé par la planification cantonale à travers le PALM (Plan d’agglomération Lausanne-Morges)».
Sans se prononcer pour ou contre cette densification, le syndic constate que la région de l'Ouest lausannois joue un rôle crucial pour l'économie du canton. Les gens arrivent en masse. Il est donc nécessaire, selon lui, de répondre à la demande.
Une pénurie à long terme
Car la demande, ce n'est pas ce qui manque. En dépit du nombre important de chantiers en cours, trouver un appartement dans ce district s'annoncerait toujours ardu. De plus, les loyers restent relativement chers et difficiles à baisser d'après le syndic.
Ce dernier affirme que pour sortir de cet état de pénurie — autrement dit que le taux de logements vacants atteigne 1,5% — il serait nécessaire qu'un quartier de 1'200 habitants soit construit et reste vide.