Boissons alcoolisées
Marché de la bière plombé par les mesures anti-Covid et la météo

L'année brassicole 2020/21 restera à marquer d'une pierre noire pour la profession en Suisse. L'érosion des ventes amorcée un an plus tôt s'est accentuée, en raison essentiellement des restrictions sanitaires et une météo défavorable pendant l'été.
Publié: 23.11.2021 à 13:22 heures
Pendant l'année sous revue, la part des ventes réalisées dans la restauration a été rabotée à 24%, contre 30% en 2019/20, au profit du commerce de détail. (Archives)
Photo: JEAN-CHRISTOPHE BOTT

D'octobre à fin septembre, 4,41 millions d'hectolitres ont été écoulés sur le marché helvétique, soit 4,9% de moins qu'un an plus tôt, ce qui correspond à plus de 68 millions de «pressions», et même 100 millions en moins par rapport à 2018/19, signale l'Association suisse des brasseries (ASB) mardi dans un communiqué.

L'érosion du marché concerne tant la production indigène (-4,9% à 3,51 millions hl) que les bières importées (-4,8% à 1,13 million hl). Maigre consolation, les ventes de bière sans alcool ont connu une croissance de plus de 13%, et leur part se situe désormais à 5,0% contre seulement 4,2% un an plus tôt.

Pendant l'année sous revue, la part des ventes réalisées dans la restauration a été rabotée à 24%, contre 30% en 2019/20, au profit du commerce de détail. Cette évolution est à mettre sur le compte des mesures anti-Covid mises en place par le gouvernement dès octobre 2020, explique l'ASB, rappelant que la consommation dans les établissements publics n'a pu reprendre qu'à partir de fin mai.

La part des ventes réalisées dans la restauration a été rabotée à 24%

Une dizaine d'années plus tôt, la proportion entre les deux canaux de distribution était encore équilibrée, a relevé le patron de l'association Marcel Kreber à l'occasion de sa présentation aux médias dans les locaux de LägereBräu à Wettingen, dans la banlieue de Baden.

Par ailleurs les conditions météorologiques ont été particulièrement défavorables. La faîtière souligne que la Suisse a connu en 2021 le printemps le plus froid des 30 dernières années, et qu'en raison des intempéries de juin et juillet, nombre d'occasions propices à la consommation sont littéralement «tombées à l'eau».

Les perspectives pour le millésime 2021/22 ne sont guères meilleures. Avec l'arrivée de la saison froide, les opportunités que représentent les évènements sportifs et culturels se sont raréfiées depuis l'éclatement de la crise, et sont généralement moins fréquentées. Un nouveau confinement sonnerait le glas de nombre de brasseries, prévient l'ASB.

(ATS)

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