La commune de Birsfelden (BL) sanctionne les automobilistes qui empruntent certaines rues de quartier pour éviter les axes principaux engorgés, notamment l'autoroute vers Bâle. Grâce à un système automatique de reconnaissance des plaques, 20'000 amendes ont déjà été émises.
Les autorités locales saluent pour leur part une nette diminution du trafic dans les zones résidentielles. Depuis la mise en place de la surveillance automatisée des traversées interdites à la mi septembre, les caméras installées aux entrées et sorties de rues concernées enregistrent les numéros de plaques d'immatriculation. Toute traversée non autorisée entraîne une amende automatique de 100 francs.
A ce jour, un quart des conducteurs verbalisés a déjà réglé son amende, indique vendredi la commune dans communiqué. Environ 5% des amendes n'ont pas pu être envoyées, les propriétaires des véhicules n'ayant pas encore été identifiés ou disposant d'adresses erronées. Les 70% restants sont encore en attente de paiement, les délais n'étant pas encore échus.
Le dispositif enregistre actuellement 300 infractions par jour, contre un millier au lancement de la mesure. «Le plus important, c'est que le trafic dans les rues de quartier a nettement diminué», se félicite le chef de l'administration communale, Martin Schürmann.
L'Ofrou émet des réserves
L'Office fédéral des routes (Ofrou) suit le dossier de près et a fait part de préoccupations quant à la légalité du système. Il évoque un possible «péage indirect» contraire à la Constitution fédérale, qui garantit la gratuité des routes publiques.
«Nous attendons qu'un tribunal se prononce», a déclaré Thomas Rohrbach, porte-parole de l'Ofrou. Selon lui, «une généralisation de ce type de système nécessiterait une modification de la Constitution ou une décision parlementaire».