La Confédération souhaite réduire la consommation de sucre en Suisse. D’ici à 2028, la teneur en sucre des sodas (boissons non alcoolisées) et des yaourts devra diminuer de 20 à 25%. C’est ce que révèlent les journaux du groupe Tamedia, qui se basent sur des documents officiels. Les objectifs ont été présentés aux producteurs en mars dernier.
Actuellement, la population suisse consomme environ deux fois plus de sucre que ce que recommande l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Il y a déjà dix ans, de grandes entreprises suisses de l’agroalimentaire comme Emmi, Coop, Migros ou Nestlé s’étaient engagées à réduire de 10% la teneur en sucre des yaourts et des boissons lactées d’ici fin 2024.
Un encadrement excessif ou une mesure indispensable?
Mais la Confédération veut aller plus loin et enclenche la prochaine étape. Les producteurs devront informer les autorités d’ici au mois de juin s’ils sont prêts à s’associer aux nouveaux objectifs. Avec une contrainte centrale à mettre en oeuvre, puisque le sucre ne doit pas être remplacé par des édulcorants.
Mais ces mesures font débat. «Il faut arrêter d’infantiliser la population», estime le conseiller national centriste Leo Müller dans les colonnes des journaux de Tamedia. Ce dernier siège également au conseil d’administration de Sucre Suisse SA.
A l’inverse, pour la conseillère nationale verte Manuela Weichelt (ZG), ces objectifs sont insuffisants. «Les produits les plus consommés échappent souvent à ces mesures», déplore-t-elle, en référence à la part encore trop élevée de sucre dans les boissons. Elle propose d’instaurer une limite fixe pour la teneur en sucre.
