En déboursant presque 30 millions de francs, la Direction du développement et de la coopération (DDC) allonge la quasi-totalité de ses moyens de financement d’urgence prévus pour cette année, annonce le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Cette décision se veut être «une réponse aux besoins humanitaires croissants à l’échelle mondiale». Le Proche-Orient n'est cependant pas inclus.
La situation humanitaire s’est dégradée dans plusieurs régions du monde en raison des conflits armés et des conséquences du changement climatique, poursuit le DFAE. C’est notamment le cas en Afrique, au Soudan et en République démocratique du Congo. Respectivement plus de 30 et 21 millions de personnes dépendent de l’aide, selon les chiffres de l’ONU. Les besoins augmentent également au Moyen-Orient et en Asie, à l’image du Yémen et de la Birmanie qui totalisent chacun près de 20 millions de personnes nécessitant une assistance.
«Choix difficiles»
Avec l’arrêt du financement de l’aide américaine, les organisations humanitaires sont contraintes d’opérer des «choix difficiles» sur le terrain. Dans de nombreux contextes, cela se traduit par le rationnement de l’aide alimentaire, la fermeture de centres de santé ou la suspension de la distribution de médicaments.
Sur les 28 millions de francs suisse débloqués, 13,5 seront utilisés pour l’Afrique et 6,9 pour le Moyen-Orient. Gaza n'est pas inclus. La moitié de cette somme, soit 14,5 millions, sera destinée aux opérations du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Le montant restant sera versé au fonds d’urgence de l’ONU pour appuyer les activités d’organisations locales dans les contextes particulièrement affectés par les crises et catastrophes. Il restera trois millions de francs à la DDC pour répondre à d’éventuelles catastrophes soudaines comme des séismes, des cyclones ou des inondations, jusqu’à la fin de l’année, précise encore le DFAE.